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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/z8dg-5j44
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2019, 27 mars). Objectifs, méthodes et premiers résultats d'un inventaire des vestiges de la Seconde Guerre mondiale en Normandie. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/z8dg-5j44. (Consultée le 19 mars 2024)

Objectifs, méthodes et premiers résultats d'un inventaire des vestiges de la Seconde Guerre mondiale en Normandie

Réalisation : 27 mars 2019 - Mise en ligne : 8 avril 2019
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Descriptif

Cette communication a été filmée lors du colloque international intitulé De Verdun à Caen - L'archéologie des conflits contemporains : méthodes, apports, enjeux qui s'est déroulé au Mémorial de Caen les 27 et 28 mars 2019, organisé par la DRAC Normandie, la DRAC Grand-Est, l'Inrap et l'Université de Caen (MRSH-HisTeMé) avec le partenariat de  la Région Normandie, du Département du Calvados, de la Ville de Caen  et du Groupe de recherches archéologiques du Cotentin.

Depuis plus d’une décennie, l’archéologie contemporaine s’est approprié ce nouvel objet d’étude que sont les conflits de l’ère contemporaine. Ce champ de recherche encore jeune, dont la pertinence est de moins en moins disputée à mesure que se succèdent les découvertes, a vu l’émergence de questions spécifiques auxquelles les archéologues n’avaient que peu ou pas été confrontés jusqu’alors...

Sur la façade Atlantique, les vestiges issus du conflit de la Seconde Guerre mondiale ont longtemps été vécus négativement et sont encore difficilement assimilés au patrimoine archéologique ou historique. La Normandie échappe toutefois partiellement à ce phénomène par le fait que le territoire est celui où s'est déroulé l'un des principaux épisodes à l'origine de la libération de l'Europe. Assez rapidement, les normands ont œuvré à la commémoration du Débarquement.A l'issue du conflit qui les avait grandement endommagés, ces vestiges commençaient pourtant déjà à subir des destructions : récupération précoce des matériaux (ferraille, à l'origine de la création des épaves du Débarquement à Port-en-Bessin), réaffectation des ouvrages (résidences secondaires, boîte de nuit), destructions d'ouvrages posant des problèmes de sécurité... à la Libération, bon nombre d'ouvrages ont été déminés, puis rapidement enfouis, notamment pour une remise en culture. Ces destructions se poursuivent malgré un fort mouvement de patrimonialisation.Depuis 2015, un programme collectif de recherche vise à inventorier, en Normandie et de manière exhaustive, les éléments conservés, disparus ou enfouis, formant des ensembles cohérents, sans se limiter aux seules élévations, et à appréhender les différents éléments dans l'histoire du conflit. Il s'appuie à la fois sur des études documentaires, des recherches de terrain ainsi qu'une base de données couplée à un Système d’Information Géographique. Ce projet répond à un besoin urgent de gestion de ce patrimoine rencontré quotidiennement par les acteurs du patrimoine et les archéologues de Normandie. La mise en œuvre d'un Système d’Information géographique rassemblant la documentation sur ces vestiges constitue un objectif fondamental du projet.Outre cette nécessaire gestion patrimoine, l’outil qui a été construit vise à répondre à certaines problématiques des chercheurs, qu’ils soient archéologues ou historiens, ou à faire émerger de nouvelles questions. Cette communication vise à présenter certains résultats ou certaines pistes qui sont prometteuses (organisation du dispositif défensif, niveau de destruction des ouvrages lors du conflit, témoignages de la vie quotidienne, exploitation des matériaux, typologie des ouvrages, standardisation/non standardisation, structures d’enfermement…).

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