Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2019, 14 septembre). Réparer les traumas, faire sens de la littérature. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131896. (Consultée le 22 janvier 2025)

Réparer les traumas, faire sens de la littérature

Réalisation : 14 septembre 2019 - Mise en ligne : 19 juillet 2022
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Descriptif

Cette communication a été  enregistrée lors du congrès international de la SELF XX-XXI (Société d'étude de la littérature de langue française du XXe et du XXIe siècles) intitulé Modes de Présence et Fonctions de l'écrivain dans la cité qui s'est tenu à l’Université de Caen du 12 au 14 septembre 2019, co-organisé par Marie-Hélène Boblet (LASLAR) et Simon Bréan (Paris IV Sorbonne). Ce congrès se fixait pour objectif de réfléchir aux figures et postures des écrivains des XXe et XXIe siècles, à ce qui fait l’autorité de leur travail dans un espace public d’expression et de communication de plus en plus complexe et problématique.

Alexandre Gefen est critique littéraire et chercheur universitaire français. Il travaille sur des questions de théorie littéraire (théorie de la Mimesis, théorie des émotions, théorie de la fiction) en s'intéressant en particulier à la littérature française contemporaine. Éditeur de l'œuvre de Marcel Schwob, il a contribué à l'étude du genre de la fiction biographique. Il se consacre également à l'édition électronique, à la littérature de réseaux, à la philologie numérique et ses enjeux épistémologiques, ainsi qu'aux humanités numériques.

Résumé de la communication

Avec leur cortège de récits centrés sur le trauma, les rentrées littéraires nous le prouvent depuis quelques années : l’idée d’une fonction réparatrice de l’écriture et de la lecture, la promesse d’une littérature qui guérirait, qui soignerait, qui aiderait, qui sauverait, ou, du moins, qui « ferait du bien » a fait retour dans une littérature française contemporaine. Celle-ci a l’ambition de prendre soin du moi, mais aussi des individus fragiles, des oubliés de la grande histoire, des communautés ravagées, de nos démocraties inquiètes, en offrant à chacun la possibilité d’inventer sa propre forme de vie. Quoi qu’on pense d’un tel usage de l’écriture comme thérapeutique, comme clinique du monde social, ou comme instrument de développement personnel, la littérature contemporaine se veut désormais non une fin en soi, mais un dispositif destiné à opérer sur les consciences et les cœurs : elle promet de réparer le monde. C’est sur cette transformation de la littérature au XXIe siècle que je souhaite réfléchir.

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