Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2013, 11 juillet). Tout le XXe siècle était-il dans 1913 ? Perspectives d'histoire culturelle et un peu au-delà. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116189. (Consultée le 5 décembre 2024)

Tout le XXe siècle était-il dans 1913 ? Perspectives d'histoire culturelle et un peu au-delà

Réalisation : 11 juillet 2013 - Mise en ligne : 3 mai 2022
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Descriptif

Cette conférence a été donnée dans le cadre du colloque intitulé 1913 cent ans après : enchantement, désenchantement qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 8 au 15 juillet 2013, sous la direction de Marie-Paule BERRANGER et Colette CAMELIN.

Présentation de l'intervenant

Pascal Ory est professeur d'histoire à la Sorbonne (Paris 1). Il enseigne aussi à Sciences Po et à Inasup. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages portant sur l'histoire culturelle des sociétés modernes (XVIIIe-XXIe siècles), parmi lesquels L'Histoire culturelle (PUF, coll. "Que sais-je?"), et de deux essais littéraires (Grande encyclopédie du presque rien, 2010, et Vie de Damoclès, fragments, 2012).

Résumé de la conférence

On entreprendra ici de démontrer l'hypothèse suivant laquelle, si l'on considère l'ensemble des éléments constitutifs de la "modernité" culturelle du XXème siècle (1914-1989), sur le plan artistique comme sur le plan intellectuel, scientifique ou médiatique, l'essentiel, en substance, avait déjà trouvé son expression à la veille de la Première guerre mondiale.
On aura compris qu'on se situera ici entre l'histoire culturelle, soucieuse de replacer chaque production dans un contexte technique, économique, politique et social, et l'essai critique, qui, s'il n'affirme pas que l'histoire a un "sens", suggère néanmoins qu'elle suit un certain cheminement.

Thème
Documentation

La dernière décade de Pontigny avant la Grande Guerre (en septembre 1913) s'intitulait "La Grande Espérance". Les découvertes scientifiques et leurs applications techniques avaient renouvelé la vie quotidienne et l'organisation sociale; l'extraordinaire floraison cette année-là d'œuvres littéraires, philosophiques et artistiques semblait justifier une telle "espérance". Un prodigieux laboratoire de formes nouvelles se met en place. Il suffit de rappeler Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, Jean Barois de Martin du Gard, Du côté de chez Swann de Proust, Stèles de Segalen, Alcools d'Apollinaire, La Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France de Cendrars. Des expositions majeures (Der Sturm à Berlin, l'Armory Show aux Etats-Unis) bouleversent le champ artistique. Différents groupes, parfois rivaux, témoignent de l'effervescence générale: futurisme italien, expressionnisme allemand, imagisme et vorticisme à Londres, acméisme russe, cubisme et simultanéisme à Paris. Tandis que Debussy, Fauré, Ravel composent des œuvres majeures, éclate Le Sacre du printemps de Stravinsky. Ce ballet pousse à son paroxysme la "vie", valeur dominante tant dans la philosophie de Nietzsche que dans celle de Bergson. L'opposition entre les héritiers du positivisme et la réaction spiritualiste demeure active en 1913. C'est aussi la dernière année de la domination occidentale incontestée sur le monde. Comment penser aujourd'hui les enjeux intellectuels et politiques du début du XXe siècle?

Actes du colloque

1913 : cent après. Enchantements et désenchantements

Marie-Paule Berranger, Colette Camelin (dir.)

Hermann Editeurs - 2015

ISBN : 978-2-7056-8964-3

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