Tu n’as rien vu à Hiroshima…
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Descriptif
Cette communication s'inscrit dans une journée intitulée « De la destruction », consacrée à l'appréhension des jeux de mémoire spécifiques à la destruction des villes et des territoires en tentant de réinscrire l'expérience bas-normande des bombardements dans la perspective des grands événements du XXe siècle : Fukushima, Hiroshima, Tchernobyl, la destruction des villes allemandes. Au-delà du discours convenu qui a fait office de grand récit depuis 70 ans (le la « libération » à la « recontruction »), il s'agit de questionner les traces, mémoires et cicatrices propres aux catastrophes et aux grands événements collectifs, à travers la perspective historique bien entendu, mais aussi la voie sensible explorée par l'art, le 7e du nom en particulier : le cinéma.
Professeur à l'université de Caen, Vincent Amiel enseigne l'histoire du cinéma à l'école Louis-Lumière et à l'ESRA, Paris. Il est membre du comité de rédaction de la revue Positif et critique pour la revue Esprit. Essayiste, théoricien du cinéma, de l'image et des médias, Vincent Amiel a publié de nombreux ouvrages sur le cinéma et plus largement sur le monde télévisuel.
Dès les années 50, dans Hiroshima mon amour, Alain Resnais et Marguerite Duras interrogent la capacité des médias (du cinéma en particulier, et de toute médiation en général) à témoigner d’un événement, d’une catastrophe, d’une destruction. Le film oscille en particulier entre le témoignage et la reconstitution, mettant l’accent sur cette dernière comme ressource ultime de la mémoire, et donc du récit. Vincent Amiel examine ici les caractéristiques de ce « blocage » testimonial, son contexte et son héritage.
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