Conférence
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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/465e-xb49
Citer cette ressource :
Pour un partage des savoirs. (2018, 8 mars). Forum Nîmois - Charles GIDE - DOWEK - 8 mars 2018. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/465e-xb49. (Consultée le 15 juin 2024)

Forum Nîmois - Charles GIDE - DOWEK - 8 mars 2018

Réalisation : 8 mars 2018 - Mise en ligne : 28 avril 2018
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Descriptif

L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit GillesDowek, le 8 mars 2018, à la maison du protestantisme à Nîmes.

Monsieur,

Nousentendons quasi-quotidiennement parler des algorithmes. Nous savons, plus oumoins clairement, qu’ils sont derrière la plupart, sinon, au sens propre,toutes les applis dont nous nous servons quotidiennement sur notre téléphoneportables ou nos plaquettes.

Mais, envérité, nous n’en avons pas eu, dans nos études, de définition précise, même sinous pensons grossièrement en saisir le sens.

Aussiavons-nous décidé de faire appel à un ancien élève de l’école Polytechnique ,mathématicien, logicien, informaticien et philosophe aujourd’hui chercheur àl’Institut de recherche en informatique et automatique, et Professeur à l’Ecolenormale supérieure de Paris Saclay, pour nous éclairer sur ce point je doisajouter que vous avez reçu le grand prix de philosophie de l’Académie françaisepour votre  livre : «  Les Métamorphosesdu calcul- Une étonnante histoire de mathématiques »  et que vous venez justement, de publier ,avec Serge Abitboul, le temps des algorithmes

Je ne pensepas porter beaucoup atteinte à votre exposé en me référant à Wikipédia qui nousdit qu’algorithme vient du nom arabe d’un mathématicien perse du IXème siècle, AbuAbdullah Muhammad ibn Musa Al-Kwatzimi, sans nous révéler quel est le rapportentre les travaux de ce mathématicien et l’algorithme. ll était parait-il undes fondateurs de l’algèbre, et nous avons justement invité pour début mai unmathématicien algérien, Ahmed Djebbar, qui doit traiter de l’Algèbre  hier, aujourd’hui, demain. Il évoqueranotamment, comme il l’a déjà fait pour l’Académie de Nîmes, les apports arabesà l’Algèbre.

Wikipediadit aussi que l’algorithme est une suite non ambiguë d’opérations etd’instructions  permettant de résoudre unproblème et d’obtenir un résultat.

Monintroduction pourrait s’arrêter là, ne serait que pour respecter votre propos,si je n’avais pas découvert, en lisant le dernier livre de Harari :«  Homo deus » , venant après « Homo sapiens » ,  qu’il nous dit finalement, que nous tous,sapiens, ne sommes finalement qu’une combinaison d’algorithmes biochimiques. Lefonctionnement de notre cerveau lui-même, dont on nous apprend en même tempsqu’il a un frère ou un cousin dans nos tripes, ne serait finalement que lerésultat d’algorithmes biochimiques, comme d’ailleurs, le pressentait JeanPierre Changeux, il y a vingt ans.

Nous avonsdéjà accueilli un mathématicien, Président de l’Institut Poincaré, MédailleField 2010, Cedric Villani, aujourd’hui aussi député de Saclay, qui nous avaitexpliqué le caractère mathématique du déplacement de la chauve-souris, retenantl’attention de tout le public sur un thème plutôt austère. Je pense que vousallez l’égaler en ce sens.

J’avaisremarqué dans un article qu’une femme célèbre avait évoqué les algorithmes dèsle XIXème siècle, mais j’avais perdu le document. Heureusement, vous laconnaissiez et me l’avez indiquée. En cette journée internationale de la femme,rendons donc cet honneur à Augusta Ada King comtesse de Lovelace, née A daByron, (1815-1852), née et morte à Londres, dans les écrits de laquelle ontrouve le premier programme destiné à être exécuté par une machine

Mais je nevoudrais pas terminer sans évoquer Dieu. Non pas parce que nous sommes dans la Maisondu protestantisme, mais parce que si, finalement, l’humanité fonctionne sur labase d’algorithmes biochimiques, on doit se demander qui les a programmés.Est-ce un pur hasard, à partir du big bang qui a initié l’explosion etl’élargissement infini de l’univers, des milliards de milliards d’algorithmeschimiques et biochimiques se déroulant, avec des milliards d’essais etd’erreurs, et, finalement, une terre, avec une vie. Peut-être ailleurs, à desannées lumières, un ou plusieurs autres planètes semblables, hypothétiques,dont Elon Musk conjecture qu’elle pourrait rencontrer des représentants de cesvies, en leur envoyant sa voiture dans la fusée Falcon Heavy.  Ou bien y-a-t-il eu un dessein intelligentcomme disent certains ?

Je megarderai bien de trancher cette question que, finalement, chacun d’entre nousse pose de manière plus simpliste. Mais tout ce que je sais c’est qu’il estcertainement très utile de mieux comprendre grâce à vous ce qu’est unalgorithme.

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