Notice
La photographie mobilisée, 1914-1918.
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Descriptif
La photographie mobilisée,1914-1918
Ála veille de la Première Guerre mondiale, la photographie connaît une certainedémocratisation comme pratique privée et comme support de communication dans lapresse généraliste et spécialisée. Elle permet de donner à voir ce que l’onprésente alors encore souvent comme « la réalité ». Le conflit quis’ouvre en août 1914 accélère davantage sa diffusion du fait même d’une demandepublique et privée de voir ce qui se déroule, d’en donner une représentationvisuelle la plus réaliste possible, de conserver enfin les souvenirs duconflit. Il s’agit aussi pour les décideurs de contrôler la production et ladiffusion des images, et alimenter l’imaginaire de l’arrière sans dévoiler lesaspects les plus démoralisateurs du front. Plus largement, elle s’inscrit dansla problématique assez spécifique de la Première Guerre mondiale, celle du« témoignage ». Les soldats en particulier, contre les interdits dela hiérarchie, développe une pratique spécifique de la photographie centrée surla profondeur de leurs liens relationnels.
L’imagephotographique comme support mémoriel du « vrai » apparaît ainsimassivement mobilisée durant l’ensemble du conflit. La presse, l’autoritémilitaire, l’Etat, les soldats usent de la photographie selon une logiquecommune : donner à voir la guerre et en conserver le souvenir. Mais laconfrontation des corpus montrent combien la « réalité » supposée dela guerre fixée par l’image photographique connaît des divergences selon lesproducteurs et les diffuseurs mentionnés plus haut, presse, autorité militaire,Etat et soldats.
Themobilized photography: 1914-1918
On the eve of the First World War, photography isexperiencing a certain democratization as private practice and as acommunication medium in the mainstream and trade press. It allows to makevisible what is so often still present as "reality." The conflict,which opens in August 1914 further accelerates its spread because even a publicand private demand to see what happens, to give the most realistic visualrepresentation, to finally keep the memories of the conflict. It is also forpolicymakers to control the production and distribution of images, and feed theimagination of the back without revealing the most demoralizing aspect of thefront. More broadly, it is part of the very specific problem of the First WorldWar, that of "testimony". The soldiers in particular, against theprohibitions of the hierarchy, develops a specific practice of photographycentered on the depth of their relationship links.
The photographic image as a memorial support "true" thus appearsmassively mobilized during the entire conflict. The press, the militaryauthority, the state, the soldiers wear of photography as a common logic: to seethe war and preserve the memory. But the confrontation of corpus show how the"reality" of the war supposed to be fixed by the photographic imageknown differences as producers and broadcasters mentioned above, press,military authority, state and soldiers.
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