Notice
Mieux décrire pour mieux comprendre : la distribution spatiale des espèces exotiques envahissantes en ville.(ZA Loire)
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Descriptif
5e colloque des Zones Ateliers – CNRS
2000-2020, 20 ans de recherche du Réseau des Zones Ateliers
SESSION 8 -Nature en ville, trajectoires des socio-écosystèmes urbains
Mieux décrire pour mieux comprendre : la distribution spatiale des espèces exotiques envahissantes en ville (ZA Loire)
Muriel Deparis ∗ 1, SébastienBonthoux 2,3, Nicolas Legay 5,4
1 Cités,Territoires, Environnement et Sociétés (CITERES) – Université de Tours, Centre National de la RechercheScientifique : UMR7324 – France
2 Institut Nationaldes Sciences Appliquées - Centre Val de Loire – Umr CNRS 7324 – France
3 Cités,Territoires, Environnement et Sociétés – CNRS : UMR7324, UniversitéFrançois Rabelais - Tours – France
5 Institut Nationaldes Sciences Appliquées - Centre Val de Loire – CNRS : UMR7324 – France
4 Cités,Territoires, Environnement et Sociétés – Université de Tours, Centre National de la Recherche Scientifique :UMR7324 – France
Résumé
Les espèces exotiques envahissantes (EEE) végétales sont très présentes en milieu urbain mais les processus à l’origine de leur distribution spatialerestent mal connus. Cetteméconnaissance provient en partie d’une caractérisation encore très sommaire de lamatrice urbaine et de ses facteurs écologiques. En effet, la description du milieu urbain se fait majoritairement par des distances au centre-ville ou des gradients d’imperméabilisation. Ces descriptions omettent la complexité spatiale et historique de la matrice urbaine et ses composantes sociales, rendant difficilela compréhension des processus de distribution des espèces, notamment exotiques, à l’échelle d’une ville. Nous nous sommes intéressés aux facteurs urbainsexpliquant la distribution de sept EEE végétales sur le site atelier de la ville de Blois (4x4km, 50 000 habitants) en explorant sur le terrain 2203 mailles de 100x100m. Les facteurs explicatifs considérés sont des mesures indirectes de la dispersion (surfaceen routes principales, secondaires et en voies ferrées) et des caractéristiques de l’habitat (imperméabilisation, distance au fleuve). Pour refléter les usages humains et les pratiques de gestion associées, une typologie de quartiers basée sur l’âge du bâti et les formes urbaines a permis de catégoriser la ville en 8 classes. L’impact de ces variables sur la probabilité de présence et sur le recouvrement des EEE a été testé avec différentsmodèles de régression.
L’imperméabilisation du sol affectele plus souvent et négativement la distribution des espèces. Six espèces voient leur présenceimpactée par au moinsune des trois variables considérées comme influençant la dispersion. La typologie de quartier explique la présence de trois espèces sur sept. Par exemple, le quartier " industriel "influence positivement la probabilité de présence de Robiniapseudoacacia (L.) et Acer negundo (L.) alorsque le quartier " résidentiel collectif " influence négativement la présencede R. pseudoacacia. Les différents types de quartiersmettent en évidence différents usages des EEE. Par exemple, on constate que la distribution d’A. negundo est non seulement liée à une installation et une dispersion spontanée en bord de Loire, mais aussi à des pratiques de plantation comme arbre d’alignement le long des rues ou commeornement dans certains lotissements. Certaines espèces associées à des âges du bâti semblent indiquer des phénomènes de mode dans le choix des plantations.
Cette étudesouligne la nécessitéd’augmenter l’effort de caractérisation du milieu urbain,afin de décrire au mieux la variabilité interne à ce milieu, variabilité souvent agrégée au sein de classifications générales(urbain, péri-urbain, rural). Ceteffort permet de mieuxcomprendre les patrons écologiques à l'œuvre dans la distribution des espècesexotiques envahissantes en ville et de les relier directement à de la planification urbaine et des processus sociaux.
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Programme et recueil des résumés à télécharger dans l'onglet documents ci-dessus.
Toutes les informations sur le site du colloque :
https://20ans-rza.sciencesconf.org/resource/page/id/5
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