Notice
Recollections from the early days of digital synthesis with Max Mathews and John Chowning
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Descriptif
I had the privilege to contribute to earlyexplorations of musical sound synthesisby computer with Max Mathews at BellLaboratoires, starting 1964. That sameyear, John Chowning also began to workon musical sound synthesis in StanfordUniversity. In my presentation, I shallrelate my own recollection of the earlydays of digital synthesis. I shall presentmy training, my work with Mathews at Bell Laboratories, starting with thesimulation of trumpet tones and going on to the completion of Music V, myencounter with Chowning and hispreliminary work on illusory space and frequency modulation synthesis ofcomplex spectra in 1967. I myself workedon the additive synthesis of varioussounds – instrument imitations, auditoryillusions, prolongation of harmony into timbre – described in a short 1969catalog. I shall go on to the Stanfordcomputer music courses, the contribution of CCRMA to the start of Ircam, the workof Chowning in this research center in1979 – voice imitation and insight onthe unraveling of simultaneous sounds – and in the 1980s – work with DavidBristow on chorus and piano sounds onthe Yamaha FM synthesizers. In tributeto Chowning on the occasion of his 80thbirthday, I shall insist on the essentialimportance of his musical, scientific and technical contributions, a model forthe Varesian concept of Art-Science.Chowning’s concern with the perceptionof calculated structures broughtimportant progress in psychoacoustics.Turenas, Stria and Phonē are milestonesof contemporary music : Turenas as kinetic music navigating in thecontinuum of timbre, Stria for a noveland sensitive use of recursion to generatemagic inharmonic textures, Phonē for the mastery of sound masses from which distinct figures emerge and evolve.
Jean-Claude Risset est à la fois musicienet chercheur en physique acoustique.Après une solide formation de pianisteauprès de Robert Trimaille (élève d’AlfredCortot) qui lui donne l’envie d’entamerune carrière de pianiste, il découvre lacomposition entre 1961 et 1964 : AndréJolivet l’engage à étudier l’écriture avecSuzanne Demarquez. Parallèlement,étudiant à l’école normale supérieur à Paris, il devient agrégé de physique en 1961 et docteur d’état en SciencesPhysiques en 1967 : il commence alorsune carrière de scientifique, dans ledomaine de l’électronique. Pionnier eninformatique musicale, comme l’attestentses travaux sur la synthèse sonore et enpsychoacoustique, notamment lors de sesséjours aux Bell Laboratories, il acquiertrapidement une renommée internationale.Il œuvre dans la recherche scientifique au sein du CNRS, à l’Institut ÉlectroniqueFondamentale de Pierre Grivet de 1961 à 1971, aux Bell Laboratories dans leNew-Jersey (États-Unis), autour de MaxMathews et John Pierce entre 1964-1965et 1967-1969, séjour pendant lequel ildéveloppe des travaux sur la synthèse dessons par ordinateur et leurs applicationsmusicales (notamment la simulation des sons instrumentaux, les illusionssonores et paradoxes musicaux), à Orsay(1970-1971), puis, à partir de 1972, auCentre universitaire de Marseille-Luminy, à l’Ircam de 1975 à 1979 et enfinau LMA (Laboratoire de mécanique et d’acoustique) du CNRS à Marseille,institution dans laquelle il reste directeurde recherche émérite.
Invité dans de nombreux pays etinstitutions de recherche scientifique etmusicale, comme le CCRMA de Stanford(auprès de son homologue chercheur-musicien John Chowning) en 1971, 1975,1982, 1986, 1998, le studio électroniquede Dartmouth College (avec Jon Appleton),et le Media Lab du MIT (États-Unis) en1987 et 1989 pour ses travaux autour dupiano Disklavier Yamaha. Jean-ClaudeRisset fut maître de conférences enmusique à l’université d’Aix-Marseilleentre 1971 et 1975, puis professeur entre1979 et 1985, directeur du département
« ordinateur » de l’Ircam entre 1975-1979, puis responsable entre 1993 et 1999 du DEA national « Acoustique,traitement du signal et informatiqueappliqués à la musique », dispensé àl’Ircam conjointement par l’université dela Méditerranée et l’université de Paris VI.
Ses recherches scientifiques alimenterontincessamment son travail de musicien, etréciproquement. Son catalogue d’œuvres musicales, riche de plus de soixante-dix pièces, estcomposé d’une quinzaine d’œuvres pour « sons fixés sur support », à savoir desmusiques électroniques réalisées aux BellLaboratoires, à l’Ircam, au LMA-CNRS, oudes musiques acousmatiques réalisées àl’Ina-GRM, au GMEM..., d’une vingtained’œuvres instrumentales et d’environtrente-cinq œuvres mixtes (dont certainesavec électronique temps réel), catégoriequ’il défend tout particulièrement. Cesœuvres sont l’occasion de concrétiserl’idée de « composer le son lui-même », enplus de composer avec ces sons.
© Ircam-Centre Pompidou, 2012
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