Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Benedetta Borello (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/v9gx-cc23
Citer cette ressource :
Benedetta Borello. UT2J. (2012, 23 mars). Frères, sœurs, contes de fées, peintures et correspondance : raconter, taire, imaginer les ressemblances dans les familles italiennes (XVIIe siècle) / Benedetta Borello , in Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/v9gx-cc23. (Consultée le 7 décembre 2024)

Frères, sœurs, contes de fées, peintures et correspondance : raconter, taire, imaginer les ressemblances dans les familles italiennes (XVIIe siècle) / Benedetta Borello

Réalisation : 23 mars 2012 - Mise en ligne : 17 décembre 2012
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Descriptif

Frères, sœurs, contes de fées, peintures et correspondances : raconter, taire, imaginer les ressemblances dans les familles italiennes (XVIIe siècle) / Benedetta Borello. In "Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours", colloque international organisé par le laboratoire France Méridionale et Espagne: histoire des sociétés, du Moyen Âge à l'époque contemporaine (Framespa) de l'Université Toulouse II-Le Mirail et par le Centre de recherches historiques de l'Ouest (Cerhio), Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 22-23 mars 2012. (Ce colloque de Toulouse constitue la seconde partie d'un double colloque international dont la première partie s'est tenue à Rennes, les 1er et 2 décembre 2011).Session 3 : Genre et fratrie, 23 mars 2012.

Les ressemblances entre frères et sœurs ne constituent pas un sujet aisément repérable dans les conversations épistolaires familiales de l'époque moderne, alors que les portraits de famille les représentent traditionnellement dans des vêtements et des postures semblables, que dans les contes de fées, frères et sœurs sont également décrits comme identiques et que, dans les faits, ils embrassaient les mêmes carrières que leurs proches et que la transmission des patrimoines suivaient rigoureusement les liens du sang. Si bien que, lorsque l'on confronte ces deux types de sources, la correspondance d'une part, les contes de fées et les portraits de l'autre, un décalage évident apparaît.
Les contes de fées italiens et français des XVIIe et XVIIIe siècles, comme la littérature épique du Moyen Age avant eux, mettaient en récit des frères et sœurs (et dans certains contes des demi-frères et demi-sœurs aussi) identiques et interchangeables. Sur les peintures, leurs visages sont identiques et ils sont placés à côté de l'un ou l'autre des parents, comme une trace évidente de la filiation.
Au contraire, dans les lettres écrites par les parents et grands-parents de trois familles nobles italiennes (Spada, Maidalchini, Barberini) à propos de leurs enfants, il n'est pas question de ressemblance physique entre frères et sœurs, mais les maladies, les différences (ou, à l'inverse, les similitudes) de tempérament et la vivacité des enfants sont décrites avec un luxe et une profusion de détails. Les hommes du XVIe et du XVIIe siècles savaient que, d'une manière ou d'une autre, l'on pouvait faire remonter de nombreux traits à des substances transmises par leur père ou leur mère (tout comme le patrimoine était transmis en ligne héréditaire directe).
Les portraits et contes de fées constituaient le témoignage d'un discours sur le devoir être, tandis que la correspondance parlait la langue commune de la relation directe entre parents, enfants, frères et sœurs, dans laquelle le discours sur le devoir être constituait le côté le moins évident -mais certes pas le moins important- de la relation familiale.

Intervention
Thème
Documentation

- Benedetta Borello, En Italie, frères et sœurs au vent de la Révolution, CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 34, 2011, 61-84.

- Benedetta Borello, Alleanze matrimoniali e mobilità sociale e geografica. Il caso dei Pamphilj (XV-XVII secolo, in "Représentation et identité en Italie et Méditerranée", Mélanges de l’École Française de Rome, vol. 1, tome 115, 2003, 345-366.


> Voir aussi la bibliographie générale dans l'onglet "Documents" de la vidéo d'ouverture du colloque.

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