Conférence
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Toulouse, UT2
Langue :
Français
Crédits
Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), Jacques Rancière (Intervention)
Détenteur des droits
Tous droits réservés à l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/kfh9-m489
Citer cette ressource :
Jacques Rancière. UT2J. (2015, 11 mars). Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kfh9-m489. (Consultée le 10 décembre 2024)

Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière

Réalisation : 11 mars 2015 - Mise en ligne : 28 mars 2016
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière, conférence présentée par Nathalie Cochoy (laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes, axe "Poéthiques") et Jean-Yves Laurichesse (laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire) dans le cadre des « Savoirs Partagés », Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, 11 mars 2016.

Suite à la parution de son ouvrage Le fil perdu en 2014, Jacques Rancière offre dans cette conférence « un regard nouveau et lumineux sur la fiction moderne et, en particulier, sur les oeuvres de romanciers et poètes français (Flaubert, Baudelaire...) mais aussi anglais et américains (Conrad, Woolf, Keats...), s'attardant moins sur ce que la fiction représente que sur ce qu'elle opère. Jacques Rancière s'intéresse ici à ce moment particulier où la fiction devient à ses yeux "démocratique". C'est en effet dans la forme des oeuvres, dans les détails insignifiants, non plus utiles en termes de vraisemblance cartésienne mais véritablement inscrits dans une continuité de coexistence sensible, qu'il décèle une attention nouvelle à des formes d'expérience jusque-là refusées. » (Nathalie Cochoy).

« Il est classique d’opposer fiction et réalité comme le domaine de la fantaisie sans règle et celui de l’action sérieuse. Mais c’est oublier qu’il n’y a de réalité qu’à travers une certaine grille perceptive et une certaine connexion des causes et des effets. Construction logique de la réalité quotidienne, la rationalité de la fiction était par excellence celle du poème tragique dont tout l’art consistait à faire produire par une connexion causale un effet logique et pourtant inattendu. Par rapport à cela, le roman a longtemps été un parent pauvre parce que les événements y arrivaient les uns après les autres sans lien causal fort. Le roman moderne a bouleversé la hiérarchie en faisant sa force de cet enchaînement faible, plus fidèle à la réalité de l’expérience vécue des individus. Par cela même, il se met dans un rapport paradoxal avec la politique. D’un côté, il en expose le fondement, la venue au jour des anonymes, la part des sans-part. Mais cette venue au jour signifie la ruine des identités établies, de la topographie sociale, de la hiérarchie des événements significatifs ou insignifiants, des enchaînements de causes et d’effets qui donnent normalement à l’action collective ses coordonnées ». (Jacques Rancière, L'Humanité, 18 avril 2014).

Mots clés : Roman -- Esthétique ; Fiction et réalité ; Réalisme (littérature) ; Philosophie et littérature ; Romans français ; Romans américains

Intervention
Thème
Documentation

RANCIÈRE, Jacques (2017). Les bords de la fiction. Paris, Éditions Le Seuil, coll. La Librairie du XXIe siècle, 208 p.

RANCIÈRE, Jacques (2016). Le sillon du poème. En lisant Philippe Beck. Caen, Éditions Nous, 128 p.

POIRIER, Nicolas (2014). La démocratie littéraire de Jacques Rancière, La Vie des idées, 21 juillet 2014. [En ligne : http://www.laviedesidees.fr/La-democratie-litteraire-de.html].

RANCIÈRE, Jacques (2014). Le fil perdu. Essais sur la fiction moderne. Paris, Éditions La Fabrique, 152 p.

RANCIÈRE, Jacques (2012). Puissances de l’infime, in Anne Herschberg Pierrot (dir.), Flaubert, Éthique et esthétique, Saint‑Denis, Presses Universitaires de Vincennes, coll. La Philosophie hors de soi, 24-44.

RANCIÈRE, Jacques (2011). Aisthesis. Scènes du régime esthétique de l'art. Paris, Éditions Galilée, coll. La philosophie en effet, 328 p.

RANCIÈRE, Jacques (2007). Politique de la littérature. Paris, Éditions Galilée, 231 p.

CORNU, Laurence, VERMEREN, Patrice (dirs) (2006). La philosophie déplacée. Autour de Jacques Rancière. Actes du colloque de Cerisy-La Salle, 20-24 mai 2005. Bourg en Bresse, Horlieu Éditions, 523 p.

RANCIÈRE, Jacques (2005). L’espace des mots : de Mallarmé à Broodthaers. Nantes, Éditions Musée des Beaux-Arts, 40 p.

RANCIÈRE, Jacques (2004). Malaise dans l’esthétique. Paris, Éditions Galilée, 172 p.

RANCIÈRE, Jacques (2003). Le malentendu littéraire, in Bruno Clément et Marc Escola (dirs), Le Malentendu, généalogie du geste herméneutique, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, coll. La philosophie hors de soi, 121-132. [publié également dans Failles, 1, « Logiques politiques », 2003, 88-98].

RANCIÈRE, Jacques (1998). La parole muette. Essai sur les contradictions de la littérature. Paris, Éditions Hachette, 192 p.  [rééd. 2011].

Autour de Jacques Rancière, Critique, 601-602, juin-juillet 1997, 124 p.

RANCIÈRE, Jacques (1998). La chair des mots. Politique de l’écriture. Paris, Éditions Galilée, 224 p.

RANCIÈRE, Jacques (1996). Mallarmé. La politique de la sirène. Paris, Éditions Hachette, coll. Pluriel Lettres, 139 p.

RANCIÈRE, Jacques (1992). Les noms de l’histoire. Essai de poétique du savoir. Paris, Éditions Le Seuil, 213 p.

 

Avec les mêmes intervenants et intervenantes

Sur le même thème