Archéologie et architecture. Apport des outils numériques

Description

Orag
A l’heure du numérique, « Quelles mesures pour la mesure ? ».
Le relevé des blocs d’architecture décorés et l’apport des outils numériques

Rencontre-Atelier de ANR Ornementation Architecturale des Gaules.
Aix-en-Provence, Mercredi 11 septembre 2013, MMSH, Salle PAF.IRAA

Vidéos réalisée par  : Stéphane Cazeres Réalisation - 2013.

Institut de recherche sur l'architecture antique (USR 3155, AMU-CNRS)

 

 

 

L’ANR Ornementation Architecturale des Gaules a pour objectif de favoriser le développement des études scientifiques consacrées à l’ornementation architecturale et en particulier aux collections de blocs d’architecture conservés dans les musées mais surtout dans leurs réserves.  Ces collections sous-estimées voire inconnues car peu publiées constituent bien souvent les seuls  témoignages de l’architecture romaine en Gaule. Or parmi les freins à l’essor de ce type d’étude est souvent mise en avant la difficulté d’établir une documentation graphique satisfaisante. Il est vrai que l’établissement de relevés de blocs d’architecture décorés répondant aux exigences de la communauté archéologique n’est pas une chose aisée mais pas impossible puisque qu’il s’agit d’une pratique régulièrement mise en œuvre par les architectes et les dessinateurs depuis maintenant  plus de trois siècles aussi bien dans des monographies d’architecture que dans des études plus spécifiques. Dans ce cadre ont été développés pour le relevé de bloc  des codes et des usages spécifiques maitrisés par les spécialistes mais ce travail  reste difficile, souvent acrobatique et ingrat.

Or depuis maintenant presque vingt ans l’émergence des nouveaux outils de relevé, tels que le scanner laser 3D puis depuis quelques années la photogrammétrie 3D, a fait naître de légitimes espoirs mais aussi peut-être quelques illusions d’automatisation de la tâche. Or si l’efficacité de ces outils n’est plus à démontrer par exemple dans le domaine de la médiation culturelle ou de la conservation patrimoniale, il est frappant de constater que dans le champ disciplinaire de l’ornementation architecturale ils peinent à dépasser le stade de l’expérimentation et à aboutir à de véritables publications répondant aux exigences scientifiques.

Deux raisons principales ont conduit à cet état :

- La première tient sans doute à une certaine incompréhension entre les intervenants qui maitrisaient les nouveaux outils et les spécialistes de la discipline archéologique concernant les objectifs du relevé de blocs dans le cadre de leur publication scientifique. C’est pourquoi une des premières tâches de l’ANR OrAG a été d’essayer de préciser et rappeler quels étaient les objectifs de ces relevés et de rapprocher efficacement les équipes.

- La deuxième est constituée par le fait que les conditions matérielles réelles dans les réserves des musées ne sont généralement pas favorables.  C’est en particulier les conditions de la mise à disposition des objets difficilement manipulables et leur accessibilité qui posent problème.  Alors qu’a priori les nouveaux outils auraient du au contraire permettre de dépasser cette difficulté, cela n’a pas été le cas pour des collections importantes.  C’est pourquoi depuis maintenant trois ans les membres de l’ANR OrAg, dans le cadre de l’étude des collections Bordeaux, de Mandeure et de Narbonne ont tenté d’évaluer dans leur pratique régulière du relevé de bloc dans quelle mesure les nouveaux outils numériques pouvaient vraiment devenir opérationnels.

Cette période a coïncidé avec la démocratisation des outils et en particulier la diffusion récente des logiciels de photogrammétrie numérique. C’est ainsi qu’après avoir travaillé dès 2010- 2011 d’une part avec l’équipe de l’INSA de Strasbourg et le logiciel Photo-Modeler et d’autre part  avec  l’équipe d’Archeovision de Bordeaux, sur le logiciel Geomagic,  nous avons testé en 2012 la mise en ligne gratuite du logiciel 123D catch et enfin depuis 2013 le logiciel d’un prix abordable Photoscan.

Le bilan est fructueux et prometteur. L’évolution de ce travail en conditions réelles a montré que dans une certaine mesure la constitution de nuages de points plus ou moins conformes à l’objet étudié devenait de plus en plus accessible. Mais s’ils  ne sont pas toujours complètement satisfaisants, ces objets numériques générés sont souvent très utiles.  Cependant la difficulté était désormais moins dans la constitution de ces nuages de points que dans leur exploitation qui, pour être pertinente, a nécessité :

  • une bonne connaissance de ce type de matériel ainsi que de  la discipline scientifique, de ses usages et de ses objectifs,

  • un constant aller-retour sur le terrain entre l’objet et son modèle numérique :

    • vérification des mesures

    • compréhension des motifs

Enfin il est apparu que pour  l’exploitation des nuages de points, manquaient encore  des outils numériques spécifiques, « démocratisés »,  simples et efficaces qui permettent notamment de faire ce que l’on fait traditionnellement manuellement avec plus ou moins de difficultés :

  • détermination des plans des faces conservées du bloc,

  • réalisation des projections orthogonales avec correspondance des faces de l’objet,

  • établissement des mesures pertinentes,

  • lecture et interprétation des motifs décoratifs.

C’est pour essayer de dépasser ces derniers verrous technologiques et méthodologiques que nous avons organiséle mercredi 11 septembre 2013 à Aix-en-Provence un atelier d’une journée qui a réuni les personnes qui avait une expérience réelle et précise sur ce type de matériel spécifique (le bloc d’architecture décoré) et de son exploitation scientifique. La journée scientifique a  clôturé le troisième volet du projet d’ANR « Ornementation Architecturale des Gaules » qui concerne les modalités de la représentation. Cette réflexion débutée en 2010 a réuni les membres de l’Institut de Recherches en Architecture Antique (IRAA USR 3155 CNRS AMU) impliqués dans ce type de recherche et des chercheurs d’autres laboratoires associés à ce programme ainsi que les équipes des laboratoires Archimed de l’Université de Strasbourg (UMR 7044) et  ICube LSIIT/TRIO (UMR 7005 INSA-Strasbourg).

 Alain Badie, Jean-Jacques Malmary, Stéphanie Zugmeyer, Dominique Tardy, IRAA-CNRS

 

Conférence

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