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Langue :
Français
Crédits
Luc Jaccottey (Intervention), Pierre Mille (Intervention), Pascal Rohmer (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés Musée d’Archéologie du Jura
DOI : 10.60527/r16m-fr64
Citer cette ressource :
Luc Jaccottey, Pierre Mille, Pascal Rohmer. ArcheoJura. (2011, 4 novembre). Le moulin d’Audin-le-Tiche (Moselle) (IXe siècle). Pierre Mille (Inrap). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/r16m-fr64. (Consultée le 17 mai 2024)

Le moulin d’Audin-le-Tiche (Moselle) (IXe siècle). Pierre Mille (Inrap)

Réalisation : 4 novembre 2011 - Mise en ligne : 31 mai 2012
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Descriptif

avec la collaboration de Pascal Rohmer (Inrap) et Luc Jaccottey (Inrap)

Du moulin d’Audun-le-Tiche, sans doute exclusivement construit en bois, ne subsistent que des éléments d’infrastructure, dont la conservation est due à un milieu hygromorphe et qui trahissent au moins deux états de construction.

Au premier état, daté par dendrochronologie de 840, appartiennent les fondations de la plate-forme. Le moulin a pu fonctionner sans bief, car il était possible d’installer une roue au cours de l’eau en faisant l’économie de la construction d’un canal d’amenée.

Le second état voit une seconde construction, datée de 851 par dendrochronologie.Divers bois Ḁottés, dont des aubes, datés de 969 par dendrochronologie attestent l’existence d’une ou plusieurs installations de meunerie situées en amont, conformément à un schéma classique à l’époque carolingienne.

La compréhension de l’organisation des structures n’est pas aisée car la fonction d’un nombre conséquent de pieux et piquets n’a pu être déterminée. D’autre part, leur implantation n’est sans doute pas conforme à la réalité car certains d’entre eux ont sans doute disparu du fait de crues ou de remplois après l’abandon du site.La présence de fibres de chanvre et de lin, conjointe à celle des maillets de bois et à des aménagements particuliers (les bassins), tout concorde à conclure que le teillage des fibres végétales constituait l’une des activités du moulin, sinon la principale. La seconde activité consistait en une meunerie classique de céréales, grâce aux meules horizontales en basalte.

La durée de vie d’une telle installation fut peut-être d’une centaine d’années, à en juger par les datations dendro-chronologiques. Celle-ci paraît considérable au regard de la fragilité apparente des structures, mais il faut tenir compte des opérations d’entretien et de réparations sans doute multiples qu’elle nécessitait. Quoi qu’il en soit, le site est abandonné en 950, soit volontairement, dans un contexte économique qui nous échappe, ou encore en conséquence d’une modiἀcation du régime des eaux

Intervention

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