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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/n12w-kz69
Citer cette ressource :
RTRMD. (2020, 5 novembre). Mieux décrire pour mieux comprendre : la distribution spatiale des espèces exotiques envahissantes en ville.(ZA Loire) , in session 8 : nature en ville, trajectoires des socio-écosystèmes urbains. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/n12w-kz69. (Consultée le 20 septembre 2024)

Mieux décrire pour mieux comprendre : la distribution spatiale des espèces exotiques envahissantes en ville.(ZA Loire)

Réalisation : 5 novembre 2020 - Mise en ligne : 25 novembre 2020
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Descriptif

5e colloque des Zones Ateliers – CNRS 

2000-2020, 20 ans de recherche du Réseau des Zones Ateliers

SESSION 8 -Nature en ville, trajectoires des socio-écosystèmes urbains

 

Mieux décrire pour mieux comprendre : la distribution spatiale des espèces exotiques envahissantes en ville (ZA Loire)

 

Muriel Deparis ∗ 1, SébastienBonthoux 2,3, Nicolas Legay 5,4

 

1  Cités,Territoires,  Environnement  et Sociétés (CITERES) –  Université de Tours, Centre National de la RechercheScientifique : UMR7324 –  France

2  Institut Nationaldes Sciences Appliquées - Centre Val de Loire – Umr CNRS 7324 –  France

3  Cités,Territoires,  Environnement  et Sociétés – CNRS : UMR7324,  UniversitéFrançois Rabelais - Tours –  France

5  Institut Nationaldes Sciences Appliquées - Centre Val de Loire – CNRS : UMR7324 –  France

4  Cités,Territoires,  Environnement  et Sociétés – Université de Tours, Centre National de la Recherche Scientifique :UMR7324 –  France

 

Résumé

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) végétales sont très présentes en milieu urbain mais les processus à l’origine de leur distribution spatialerestent mal connus.  Cetteméconnaissance provient en partie d’une caractérisation encore très sommaire de lamatrice urbaine et de ses facteurs écologiques.  En effet, la description du milieu urbain se fait majoritairement  par des distances au centre-ville ou des gradients d’imperméabilisation. Ces descriptions omettent la complexité  spatiale et  historique de  la matrice urbaine et ses composantes  sociales, rendant difficilela compréhension  des  processus  de distribution  des  espèces,  notamment  exotiques,  à l’échelle d’une ville. Nous nous sommes intéressés aux facteurs urbainsexpliquant la distribution de  sept  EEE  végétales sur le site  atelier de  la ville de Blois (4x4km,   50  000  habitants) en explorant sur le terrain 2203 mailles de 100x100m.  Les facteurs explicatifs considérés sont des mesures indirectes de la dispersion (surfaceen routes principales, secondaires et en voies ferrées) et des caractéristiques  de l’habitat  (imperméabilisation,  distance au fleuve).  Pour refléter les usages humains et les pratiques de gestion associées, une typologie de quartiers basée sur l’âge du bâti et les formes urbaines a permis de catégoriser la ville en 8 classes.  L’impact de ces variables sur la probabilité de présence et sur le recouvrement des EEE a été testé avec différentsmodèles de régression.

 

L’imperméabilisation du sol affectele plus souvent et négativement  la distribution des espèces. Six espèces voient leur présenceimpactée par au moinsune des trois variables considérées comme influençant la dispersion.   La typologie de quartier explique  la présence de trois espèces  sur sept.   Par exemple,  le quartier " industriel "influence positivement la probabilité de présence de Robiniapseudoacacia (L.) et Acer negundo (L.)  alorsque le quartier " résidentiel collectif " influence négativement la présencede R. pseudoacacia. Les différents types de quartiersmettent en évidence différents usages des EEE. Par exemple, on constate que la distribution d’A. negundo est non seulement liée à une installation et une dispersion spontanée en bord de Loire, mais aussi à des pratiques de plantation comme arbre d’alignement le long des rues ou commeornement dans certains lotissements.  Certaines espèces associées à des âges du bâti semblent indiquer des phénomènes de mode dans le choix des plantations.

Cette  étudesouligne la nécessitéd’augmenter  l’effort  de caractérisation du milieu urbain,afin de décrire au mieux la variabilité interne à ce milieu, variabilité souvent agrégée au sein de classifications générales(urbain, péri-urbain, rural).  Ceteffort permet de mieuxcomprendre les patrons écologiques  à l'œuvre dans  la distribution des espècesexotiques envahissantes en ville et de les relier  directement à de la planification urbaine et des processus sociaux.

 

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Programme et recueil des résumés à télécharger dans l'onglet documents ci-dessus.

Toutes les informations sur le site du colloque :

https://20ans-rza.sciencesconf.org/resource/page/id/5

 

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