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- Date de réalisation : 26 Novembre 2017
- Durée du programme : 28 min
- Classification Dewey : Décoration et design appliqués et artistiques, Sociologie des pratiques sexuelles
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Master (LMD)
- Disciplines : Arts visuels et plastiques, Processus sociaux, changements sociaux
- Collections : Sex Plays : penser les objets du sexe du présent
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : HIGÓN Beatriz
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : SARAZIN Claire
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : Français, Espagnol
- Mots-clés : pornographie, minorités sexuelles, objets érotiques, design et théorie queer, sexualité et politique, sexualité et arts
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.
Dans la même collection













Fluid borders: Art, Design, Queer, Sex Industry [VF] / Beatriz Higón
Fluid borders: Art, Design, Queer, Sex Industry / Beatriz Higón, in "Sex Plays : penser les objets du sexe du présent", journée d'étude organisée par le laboratoire Lettres, Langages et Arts-Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles (LLA-CRÉATIS) sous la responsabilité de Saul Pandelakis, Université Toulouse Jean-Jaurès, 27 novembre 2017.
Version française : traduction en français par Carole Fillière (responsable), Claire Barbet, Julia Biondi, Simon Ginestet, Fouad Mardam-Bey, Janie Reynès.
En 2017 on estime à 13% le nombre
de requêtes sur les moteurs de recherche qui s’inscrivent dans le registre de
la pornographie. Ceci est même banal, tout comme le fait d’observer que « le
sexe vend ». De nouveaux sextoys arrivent tous les mois sur le marché, tandis
que de nouveaux discours s’élaborent autour des rencontres et des activités à
caractère sexuel. Nous n’avons pas encore les moyens techniques de construire
de parfaits sexbots (robots pour le sexe), mais nos fictions, de Ex
Machina à Hot Bot, investissent pourtant frontalement le champ des
interactions sexuelles humain-machine. De nombreux documentaires présentent par
ailleurs les relations contradictoires qui animent la culture occidentale,
entre le jeu de la satisfaction instantanée (avec Grinder, Tinder,
et d’autres services du même acabit) et les schémas de l’addiction (dans Chem
Sex, 2015).
Le sexe est bien sûr aussi une question de pouvoir, et l’absence d’autonomie sexuelle constitue une
privation de liberté et de droits. En France, il est toujours interdit aujourd’hui de recourir aux
services d’un/e assistant/e sexuel/le dans les cas des personnes en situation de handicap, alors que la pratique est
légale en Belgique, Suissse,
Italie, etc. et même financée par l’État au Danemark. Le documentaire Yes We Fuck (2015) nous rappelle que
le sexe n’est pas seulement une question de plaisir, mais bien d’agentivité -en tant que tel, il devrait constituer une part
fondamentale de tout projet de
justice sociale. Les débats actuels autour du sexe viennent aussi remuer notre compréhension des dichotomies de
sexe / genre. Alors que les personnes trans, intersexe, queer, fluides se battent pour obtenir visibilité et
respect, il semble que les
productions du design, et plus particulièrement les sextoys, peuvent jouer un rôle décisif dans les stratégies politiques autour des identités
personnelles et collectives. (...)
L'enjeu de ce workshop est de questionner la relation spécifique entre nos corps, nos subjectivités, et ce matériau singulier aux propriétés organiques qu'est le silicone de grade médical utilisé pour fabriquer les sextoys. Comment le silicone peut-il habiller, appareiller, compléter le corps nu ou équipé par d'autres objets, d'autres matières ? Le silicone est-il limité aux objets du sexe ? Peut-on imaginer d'autres applications par une approche de design transdisciplinaire (mobilier, espaces, dispositifs pour le sexe) ?
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