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- Date de réalisation : 23 Mars 2012
- Durée du programme : 25 min
- Classification Dewey : Sociologie des relations entre frères et soeurs, Histoire de France (1715-1774 : règne de Louis XV, XVIIIe siècle), Histoire de France (1643-1715 : règne de Louis XIV, XVIIe siècle)
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
- Disciplines : Histoire Moderne et Contemporaine : Monde
- Collections : Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : NASSIET Michel
- producteur : Université Toulouse II-Le Mirail
- Réalisateur(s) : BOUHARAOUA Samir
- Editeur : SCPAM Université Toulouse II-Le Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : relations frères-soeurs, famille (aspect historique), France (époque moderne), histoire des mentalités
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'Université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.
Dans la même collection
























L'évolution des attitudes dans la relation frère-sœur du XVIe au XVIIIe siècle / Michel Nassiet
L'évolution des attitudes dans la relation frère-sœur du XVIe au XVIIIe siècle / Michel Nassiet. In "Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours", colloque international organisé par le laboratoire France Méridionale et Espagne: histoire des sociétés, du Moyen Âge à l'époque contemporaine (Framespa) de l'Université Toulouse II-Le Mirail et par le Centre de recherches historiques de l'Ouest (Cerhio), Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 22-23 mars 2012. (Ce colloque de Toulouse constitue la seconde partie d'un double colloque international dont la première partie s'est tenue à Rennes, les 1er et 2 décembre 2011).
Session 3 : Genre et fratrie, 23 mars 2012.
Cette communication propose à la discussion l'hypothèse sur ce qu'a pu être la tendance générale d'évolution des "attitudes" entre frères et sœurs en France à l'époque moderne. Par "attitudes", on entend l'ensemble des sentiments et des comportements pris en compte par Lévi-Strauss dans son article fondateur sur le concept d'« atome de parenté ». Les sources privilégiées pour observer le comportement sont les sources criminelles, que viennent compléter les sources du for privé et les correspondances.
Au XVIe siècle, à partir de la puberté et même après le mariage, les frères gardaient sur leurs sœurs une attitude encore très contraignante, allant de la protection au contrôle : protection nécessaire face à la brutalité indue d'un mari, ou contrôle en cas de comportement déshonorant de la sœur. Fréquents dans la noblesse, ces comportements n'étaient pas propres à celle-ci et se retrouvent en des couches populaires. On le voit, l'adultère féminin est ici encore un enjeu fondamental et un lieu d'observation.
Au XVIIIe siècle, cette autorité des frères sur leurs sœurs a beaucoup reculé ou a même complètement disparu. Cette évolution était grosse de conséquence car l'affaiblissement de la relation entre germains ,ne pouvait que retentir sur toutes les relations de parenté moins proches, celle des cousins et celle des alliés.
Dès le XVIIe siècle, un frère a pu se faire le confident des amours coupables de sa sœur. Cette évolution est liée à la permissivité sociale à l'égard de l'adultère féminin, manifestée par la disparition, après 1620, de l'homicide en flagrant délit. Cela confirme que la relation d'une femme mariée à son frère est bel et bien corrélée à la relation conjugale, conformément au caractère structurel de l''« atome de parenté ». Pour expliquer cette évolution, on peut alors se demander si la cause de l'affaiblissement de l'autorité du frère n'a pas été le resserrement pluriséculaire de la relation conjugale.
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