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- Date de réalisation : 15 Octobre 2014
- Durée du programme : 27 min
- Classification Dewey : Littérature des langue brésilienne et portugaise
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Master (LMD), niveau Doctorat (LMD), Recherche
- Disciplines : Langue et Littérature luso-brésilienne
- Collections : Les Amériques noires. Identités et représentations
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : CICCIA Marie-Noëlle
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : SARAZIN Claire
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : FRA
- Mots-clés : esclave (dans la littérature), Antonio Callado (1917-1997), Noirs (dans la littérature), théâtre brésilien (20e siècle)
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Le «Theatro Negro» d'Antonio Callado : l'imprescriptible marginalité de Chica da Silva dans "O Tesouro de Chica da Silva" (1958) / Marie-Noëlle Ciccia
Dans la même collection
























Le «Theatro Negro» d'Antonio Callado : l'imprescriptible marginalité de Chica da Silva dans "O Tesouro de Chica da Silva" (1958) / Marie-Noëlle Ciccia
Le «Theatro Negro» d'Antonio Callado : l'imprescriptible marginalité de Chica da Silva dans "O Tesouro de Chica da Silva" (1958) / Marie-Noëlle Ciccia, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations", organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014.
Thématique 4 : Récits identitaires.
O Tesouro de Chica da Silva (1958) est l'une des qutre pièces qui constituent la production dramatique portant l'appellation «Theatro Negro», du brésilien Antonio Callado (1917-1997). Dans les années 1950, Callado apporte une contribution estimable à la lutte contre la discrimination que subissent les Noirs dans le domaine théâtral en écrivant des rôles inspirés de héros historiques pour des acteurs de couleur, rôles jusque là joués par des blancs grimés. Il entend ainsi œuvrer, à sa manière, à extraire le Noir de la marginalité de la société brésilienne. Ce sont les notions de marginalité et de marginalisation déclinées sur plusieurs plans qui sont analysés dans la pièce choisie par Marie-Noëlle Ciccia. D'une part, les temps et l'espace subissent le processus suivant : la région inhospitalière du Minas du XVIIIe siècle, au temps de l'exploitation aurifère et diamantifère, est fortement périphérique, donc marginale par rapport à la métropole portugaise. D'autre part, cette marginalisation de l'espace atteint inévitablement les hommes qui y vivent, des maîtres blancs aux esclaves noirs. La marginalité se nourrit d'elle-même et finit par produire des stéréotypes que Callado met en scène. En somme la marginalité devient ici la norme. La valorisation d'une héroïne noire, l'ex-esclave Chica da Silva, victorieuse de sa condition, devenue symbole de la lutte contre la discrimination raciale et même mythe moderne, est discutée dans cette communication qui tente de souligner ce qui paraît être un paradoxe. En effet, Callado manque, semble t-il, sa cible malgré le traitement résomument positif qu'il accorde à son héroïne, dans la mesure où il ne parvient pas à s'extraire des stéréotypes contre lesquels il entend précisément agir. Dans un temps et un espace marginalisés, les personnages -Noirs comme Blancs- sont victimes d'un processus de distanciation et d'éviction contre lesquelles le dramaturge ne propose pas de véritable échappatoire. Chica da Silva souffre ainsi dans cette pièce d'une insurmontable et indésirable marginalité.
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