Conférence
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Langue :
Français
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Olivier Le Deuff (Intervention)
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Contenus sous licence Creative Commons CC BY-NC-ND 3.0
DOI : 10.60527/vftn-2y38
Citer cette ressource :
Olivier Le Deuff. A.P.D.E.N. (ex FADBEN). (2015, 10 octobre). Vers de nouveaux maîtres de l’hyperdocumentation , in Seconde journée - 10 octobre 2015. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/vftn-2y38. (Consultée le 14 mai 2024)

Vers de nouveaux maîtres de l’hyperdocumentation

Réalisation : 10 octobre 2015 - Mise en ligne : 12 février 2016
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Descriptif

La maîtrise de l’information est devenue une expression désuète, tant maîtriser devient illusoire face à une complexité informationnelle et technique. Néanmoins, cette maîtrise doit s’incarner dans la figure de nouveaux maîtres et de nouveaux processus de transmissions des savoirs et des compétences. Il ne s’agit pas de concevoir le maître comme seul dépositaire du savoir qui dispenserait progressivement ce qu’il sait à ces élèves ou étudiants.

Même si certains aspects de la fonction magistrale ne sont pas à rejeter, car ils demeurent toujours importants du fait de pouvoir incarner une forme de confiance et une maturité à laquelle l’élève peut se fier, il est évident que les nouveaux maîtres se doivent d’incarner d’autres fonctions.

On peut en citer plusieurs comme celle de guide, de tuteur, de conseiller, capable d’intervenir et d’assumer une forme de présence dans une multitude d’environnements présentiels comme numériques, notamment en prenant davantage en compte les pratiques domestiques et quotidiennes des élèves tant la première relation à la documentation, est de plus en plus la documentation de soi. Désormais, on a de plus en plus besoin de maîtres d’armes numériques, et il convient que les professeurs documentalistes en fassent partie, aussi bien grâce à la formationinitiale que continue.

Car ces maîtres dont nous avons besoin, ce sont ceux qui possèdent une certaine mesure, tout d’abord d’eux-mêmes, mais aussi des choses et notamment des choses numériques, bref une raison digitale et non pas simplement numérique car c’est celle de l’homme dans sa relation à la machine. Cette raison digitale, c’est celle de l’alliance du corps et de l’esprit, mais c’est aussi ce doigt qui montre la voie, cette indexation des connaissances, dont l’index est passé des manuscrits à notre lien hypertexte. Le maître d’armes est celui qui ramène l’histoire face à la tyrannie du présent et de l’instantané, face aux logiques de solutions en temps réel, des algorithmes et des bigdata qui mettraient la science hors-jeu. Car les « nouveaux mètres » sont déjà à l’œuvre. Les métries de nos existences et de nos actions deviennent des éléments clefs de la nouvelle économie.

Or plus nous produisons des données et de métadonnées, plus nous avons à l’inverse besoin de nos capacités d’analyse, si ce n’est désormais que l’analyse documentaire ne fait que se complexifier face à l’infiniment petit documentaire (les données et métadonnées) ainsi que face à l’infiniment grand documentaire (les big data). C’est bien à ces différentes formes documentaires, infradocumentaires et megadocumentaires auxquelles il s’agit de former désormais. Le rôle des maîtres est toujours instituant, il s’agit de former à une culture de l’information citoyenne en essayant de former des hommes bien documentés, en défendant et en essayant de poursuivre l’axe de l’indexation des connaissances, face à celui de l’indexation des existences.

Intervention

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