Le bassin de la Midouze (Landes) au cours de la période romaine

Le bassin de la Midouze (Landes) au cours de la période romaine

par Didier Vignaud (UPPA – IRAA)

La forêt des Landes constitue un espace géographique profondément modifié depuis les plantations massives décidées durant le Second Empire. Ce couvert forestier étendu n’est jusqu’à aujourd’hui que peu favorable au développement de l’archéologie préventive et les découvertes anciennes et récentes sont peu nombreuses, malgré la mise en place de projets collectifs de recherche croisant études sur l’occupation du sol et le paléoenvironnement. Ce sont des prospections au sol à caractère systématique, en relation avec la gestion de la forêt qui modifient notre perception des occupations anciennes de ce très vaste territoire. Le bassin d’un affluent de l’Adour, la Midouze, fait l’objet d’une thèse à l’université de Pau. A la suite de la tempête dévastatrice de 2011 et des replantations qui ont suivi, l’enquête archéologique sur plus de 2 000 km2 a permis de recenser plus de mille sites toutes périodes confondues qui font l’objet de prospections avec pointage des artefacts (GPS). Elle est enrichie ces dernières années par l’utilisation du LiDAR. Plusieurs centaines de sites d’époque romaine sont ainsi identifiés et permettent de cerner des formes d’exploitation du sol et des établissements ruraux jusqu’ici inconnus, dans une région où la villa est peu présente, cantonnée à la partie orientale du département, au nord de l’Adour.