Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport (Réalisation), CERIMES (Réalisation), Frédéric Pierru (Intervention), François Buton (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/g3me-0n53
Citer cette ressource :
Frédéric Pierru, François Buton. Canal-U-Médecine. (2011, 4 novembre). SFSP Lille 2011 – Marginalité persistante de la problématique des inégalités sociales de santé , in SFSP Lille 2011 - Les expertises en Santé Publique. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/g3me-0n53. (Consultée le 3 octobre 2024)

SFSP Lille 2011 – Marginalité persistante de la problématique des inégalités sociales de santé

Réalisation : 4 novembre 2011 - Mise en ligne : 21 novembre 2011
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Descriptif

Titre : SFSP Lille 2011 – Métamorphose de la santé publique et marginalité persistante de la problématique des inégalités sociales de santéIntervenant(s) : Buton François - CNRS, Pierru Frédéric – CNRS - IRISSORésumé : Depuis la fin des années 1980, l’administration de la santé, historiquement sous dotée en moyens matériels, humains et experts, s’est beaucoup renforcée de façon à répondre à ces deux impératifs que sont la maîtrise des dépenses de santé et la sécurité sanitaire. De nombreuses agences sanitaires ont été créées ; les services déconcentrés de l’État et de l’assurance maladie ont été enjoints de se rapprocher puis de fusionner au sein des agences régionales de santé ; de nouveaux instruments d’action publique se sont déployés. À la faveur de ces transformations institutionnelles, des savoirs concurrents aux savoir-faire administratifs traditionnels ont pu, à des degrés divers, accéder à la décision en santé traditionnels : économie et gestion de la santé, épidémiologie dite de terrain, etc. Pour autant, malgré ce « renouveau » de la santé publique, il est possible de trouver plusieurs indices de la marginalité persistante, dans l’agenda de la recherche comme des autorités publiques, de la problématique des inégalités sociales de santé. Pire, des travaux en sciences sociales récents ont pointé du doigt l’hégémonie montante d’une lecture individualiste et atomiste des phénomènes sanitaires débouchant, in fine, sur une injonction à l’autonomie et à la responsabilité individuelles. En matière d’assurance maladie, cette orientation de l’action publique conduit à transférer de plus en plus de dépenses de la Sécurité sociale vers les individus et leur assurance maladie complémentaire au nom de leur « responsabilisation » financière. En matière de santé publique, les politiques publiques semblent devoir essentiellement se cantonner à des opérations de communication visant à informer les individus des risques sanitaires afin qu’ils changent leurs comportements, au lieu d’agir de façon volontariste et résolue sur les milieux et les environnements sociaux. Autrement dit, les connaissances tant sur la genèse sociale des pathologies et leur distribution dans la population que sur les rationalités (diverses) des pratiques (alimentation, consommation de tabac et d’alcool, rapport au corps et à la santé, etc.) ayant un impact sur la santé peinent à informer, dans tous les sens du terme, l’action publique. Le « renouveau » de la santé publique est davantage une métamorphose qui continue, mais pour d’autres raisons, à marginaliser la communauté de recherche sur les déterminants sociaux de la santé. La lecture individualiste des phénomènes sanitaires, en santé publique, peut conduire à légitimer les mesures de « responsabilisation financière » en matière d’assurance maladie : pourquoi, en effet, prendre en charge de manière solidaire les dépenses occasionnées par des comportements individuels faisant fi des recommandations relatives aux risques pour la santé de certaines habitudes de consommation et de certains modes de vie ? À la lumière de ce constat, la communication s’interrogera en particulier sur l’une des préconisations de la communauté des spécialistes des inégalités sociales de santé, à savoir la nécessité de prendre en considération, pour toutes les politiques publiques, l’impact sur la santé des populations des mesures projetées. En effet, eu égard à l’état des « rapports de force » scientifiques et politiques, la problématique des inégalités sociales de santé doit-elle seulement être une préoccupation diffuse et transversale à l’action de l’État, quitte à rester marginale voire inopérante, ou doit-elle aussi faire l’objet d’une institutionnalisation spécifique, avec la création de structures publiques spécifiquement dédiées à son étude, à sa promotion et à son équipement en instruments d’action publique ?L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors du Congrès pluri-thématique de la Société Française de Santé Publique : les expertises en santé publique. Session : quelle politique de santé pour demain ? Animation : Pierre Lombrail (SFSP), Renée Pomarède (HCSP). Lille du 2 au 4 novembre 2011 sous le haut patronage du Ministre du Travail, de l’Emploi et de la santé et le parrainage du Ministre de l’Enseignement.Réalisation, production : Canal U/3S, CERIMESMots clés : SFSP Lille 2011, santé publique, expertise

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