Politisations émergentes, politisations précaires ?

évènement
Mise en ligne : 28 janvier 2016
DOI : 10.60527/q09e-9694
URL pérenne : https://doi.org/10.60527/q09e-9694
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Descriptif

Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) 

Journées coordonnées par Laurent Jeanpierre (CRESPPA-LabToP) et Michel Kokoreff (CRESPPA-GTM)

L’observation dans les régimes démocratiques d’une défiance, variable mais importante, envers les formes les plus instituées de la participation politique – de la non-inscription et de l’abstention électorale à l’indifférence à la politique – est certainement l’un des résultats les plus robustes de la science et de la sociologie politique des dernières décennies. Même s’il commence à être nuancé, un tel constat est encore plus manifeste lorsqu’on se situe au sein des catégories populaires et des fractions les plus démunies de la société. Sans contester frontalement ces affirmations, il peut être intéressant d’interroger les définitions souvent implicites de l’activité politique légitime sur lesquelles elles s’appuient. La déploration savante d’un déficit démocratique n’est-elle pas tributaire d’une conception trop institutionnelle ou conventionnelle de la politisation ? En évoquant ce que nous appelons des politisations émergentes et/ou précaires, telle est la question autour de laquelle ces journées d’études, à la suite de quelques travaux novateurs, voudraient revenir.

L’enjeu épistémologique (et politique) principal est d’explorer des nouvelles voies d’approche de la politisation de fractions dominé-e-s de la société en échappant à la fois au « misérabilisme » (sous les formes, par exemple, d’une mise au jour d’un défaut de compétence politique, d’une politique impossible, improbable ou incomplète) et au « populisme » (qui voit d’abord dans l’existence de causes nouvelles ou dans les pratiques collectives ou publiques des dominé-e-s et des invisibilisé-e-s les signes d’une politisation réussie ou durable). Quelles sont les formes nouvelles ou peu reconnues de politisation des groupes plus ou moins précarisés ? Ces politisations émergentes sont-elles, par définition, vouées elles-mêmes à demeurer précaires ? Le restent-elles objectivement, en vertu d’un manque de ressources, ou bien du fait d’un travail d’invisibilisation de leurs formes et contenus ?

Il conviendra aussi de réfléchir aux méthodes et aux outils les plus adéquats afin d’aborder la politique des groupes dominés ou relégués à travers les formes les moins visibles ou les plus neuves de leur politisation éventuelle. Existe-t-il des techniques d’enquête, des terrains ou des postes ou des postures d’observation plus propices que d’autres pour le repérage des politisations émergentes ? Comment objectiver les pratiques ou les relations, constituées parfois de « liens faibles », qui permettent de comprendre certaines formes moins visibles de politisation et leur éventuelle rémanence dans le temps ?

 

Vidéos

2ème session
Conférence
00:30:51

2ème session

Hadj Belgacem
Samir
Siblot
Yasmine

Samir Hadj Belgacem (ETT-CMH) La politisation pratique des éducateurs de cité : précarité au travail, discriminations et absence de reconnaissance.

Table ronde
Conférence
01:47:23

Table ronde

Postel
Nicolas
Guenot
Marion

animée par Marion Guenot (CRESPPA-LabToP), Thomas Posado (CRESPPA-CSU) et Kevin Vacher (CRESPPA-GTM)  avec Deniz Cumendur (DIDF-jeunes), Karima Berriche (Quartiers Nords/Quartiers Forts Marseille) et

3ème session
Conférence
01:09:16

3ème session

Hamidi
Camille
Challier
Raphaël
Codaccioni
Vanessa

Camille Hamidi (Triangle)  Rapports ordinaires au politique et ethnicité chez les jeunes : le cas des jeunes des quartiers populaires. Raphaël Challier (CRESPPA-GTM) Communistes sans en avoir l

4ème session
Conférence
01:28:53

4ème session

Duvoux
Nicolas
Carrel
Marion
Pitti
Laure

animée par Laure Pitti (CRESPPA-CSU) Marion Carrel (CeRIES-IMM-EHESS) Organiser les habitants des quartiers populaires : vecteur depolitisation ? Nicolas Duvoux (CRESPPA-LabToP) Dynamiques de

5ème session
Conférence
01:11:15

5ème session

Peylin
Philippe
Dargent
Claude
Tartakowsky
Danielle

animée par Danielle Tartakowsky (Université Paris 8-Saint-Denis) Camille Peugny (CRESPPA-CSU) La politisation des différents fragments des classes populaires : le poids de l’intégration

Intervenants et intervenantes

France

Sociologue. Historien et critique d'art. Traducteur de l'anglais au français. Docteur en sociologie (EHESS, 2004). Agrégé de Sciences sociales et de Science politique. Professeur en Science politique à l'Institut d'études politiques de Strasbourg, Université Robert Schumann (en 2008). Professeur au département de Science politique de l'université Paris 8 (en 2017). Chercheur à l'université de Strasbourg (en 2008). Chercheur au LABTOP (Laboratoire Théories du politique), Équipe du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA), UMR 7217 (en 2017)

Professeur de Science politique à Paris 1 - Département de science politique, membre du laboratoire Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP) (en 2022)

France

Titulaire d'un doctorat en science politique à Paris 1 en 2011, spécialiste de sociologie politique

Maîtresse de conférences, Université Vincennes Saint-Denis-Paris 8, Département de sciences politiques

Maître de conférences de Science politique à Paris 8 - Département de science politique, membre du laboratoire Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (en 2018)

Maître de conférences de Science politique à Paris 8 - Département de science politique, membre du laboratoire Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris - Cresppa (CRESPPA) (en 2022)

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