Conférence
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Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2020, 9 octobre). Bandes dessinées et guerre d’Algérie. Entre conflits et cicatrisation des mémoires. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131914. (Consultée le 28 mars 2024)

Bandes dessinées et guerre d’Algérie. Entre conflits et cicatrisation des mémoires

Réalisation : 9 octobre 2020 - Mise en ligne : 19 juillet 2022
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Descriptif

Alors qu’on assiste aujourd’hui à une stabilisation de l’historiographie sur la guerre d’Algérie et que de nombreux historiens ont participé à ce mouvement de recherches sur cette guerre, mettant en évidence une concurrence mémorielle entre les différents protagonistes du conflit, il s’avère que cette histoire commune est devenue une mémoire à partager.

Le colloque « Enseigner et transmettre les mémoires de la guerre d’Algérie : enjeux, ouvertures, interdisciplinarité » (7-8 octobre 2020 à l’université de Caen-Normandie), interroge sous l’angle de la transmission les figures tutélaires - historiens, littéraires, sociologues - qui indiquent quelle fut la place des intellectuels dans la société de l’époque et celle des enseignants et passeurs de culture aujourd’hui.

Docteur en histoire, professeur d'histoire-géographie (en 2004), Tramor Quemeneur fait partie de la "nouvelle génération des historiens de la guerre d’Algérie". Entre autres travaux, il est l’auteur d’une remarquable thèse soutenue en 2007 sous la direction de Benjamin Stora : Une guerre sans "non" ? Insoumissions, refus d'obéissance et désertions de soldats français pendant la guerre d'Algérie (1954-1962). Tramor Quemeneur y examine les parcours et imaginaires de quelque 15.000 jeunes Français insoumis, déserteurs ou objecteurs de conscience pendant la guerre d’Algérie.

Résumé de la communication

A l’heure actuelle, environ une cinquantaine de bandes dessinées concernant l’Algérie coloniale et la guerre d’Algérie ont été éditées. Les premiers dessins et planches datent de la guerre elle-même, avec l’émergence de dessinateurs tels que Cabu, Siné ou encore Wolinski. Ces dessinateurs ont retiré de leur expérience de la guerre un rejet fort de la guerre et du colonialisme. Mais ces dessinateurs n’ont pas (ou peu) traité de la guerre d’Algérie dans leurs dessins.

Il faut attendre le début des années 1980 pour qu’une première bande dessinée prenne pour thème central la guerre d’Algérie (Une éducation algérienne de Guy Vidal et Alain Bignon). A partir de là, le nombre de bandes dessinées sur ce thème devient croissant d’année en année, surtout à partir des années 1990.

Les bandes dessinées mettent fréquemment en avant des événements dramatiques et révélateurs d’un clivage mémoriel, comme la manifestation d’octobre 1961 (Octobre noir de Didier Daeninckx et Mako) ou encore celle de Charonne (Dans l’ombre de Charonne de Désirée et Alain Frappier).

Depuis le début des années 2000, un nouveau genre de bande dessinée émerge. Il s’agit d’album dessinés par des personnes qui n’ont pas directement vécu la guerre d’Algérie mais qui racontent les événements que leurs parents ou grands-parents ont vécus. Il s’agit surtout de descendants de « pieds noirs » qui retournent sur les traces familiales, avec une volonté de « cicatriser » une mémoire douloureuse et conflictuelle. Quels sont ces albums et ces auteurs ? Que racontent-ils ?

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