Conférence
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Langue :
Français
Crédits
Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie (Production), Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie (Réalisation)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/qf7b-1d76
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2012, 6 décembre). De la FMSH aux MSH, quel avenir pour l'interdisciplinarité en Sciences Humaines et Sociales ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qf7b-1d76. (Consultée le 16 juin 2024)

De la FMSH aux MSH, quel avenir pour l'interdisciplinarité en Sciences Humaines et Sociales ?

Réalisation : 6 décembre 2012 - Mise en ligne : 14 décembre 2012
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Descriptif

La recherche en sciences humaines a connu dans le dernier demi-siècle des évolutions considérables. Presque tout en fait a bougé : la réalité des sociétés a considérablement changé, les constructions théoriques, les méthodes, les façons de travailler, l’organisation de la recherche, les institutions qui portent et structurent la recherche ont connu de grandes modifications.

Le Congrès national du réseau des MSH donne à voir et rassemble des préoccupations fort dissociées (intellectuelles, institutionnelles, territoriales…). Dans la mesure où la vie scientifique en constitue le moteur, cette rencontre doit être vécue comme une aubaine. La FMSH est fière d’appartenir au réseau des MSH et tient absolument, tant par vocation que par conviction, à ce que celui-ci monte en puissance.

Après cette introduction, Michel Wieviorka, sociologue de formation et directeur de la Fondation Maison des sciences de l’homme, développe son propos autour de quatre remarques principales :

1 – Dans le contexte des MSH, il faut apprendre à remplacer internationalisation par globalisation, c’est-à-dire articuler différents niveaux (national, régional, local…)  de réflexion sans tout concentrer à l’échelle de l’état-nation. Sans doute les MSH sont-elles les mieux outillées pour ouvrir cette voie de réflexion.

2 – A propos d’interdisciplinarité : partir des disciplines pour les rassembler ne relève pas de la bonne pratique. Il faut plutôt partir des problèmes, même si c’est loin d’être évident. Cependant, les ancrages disciplinaires restent nécessaires. Sur ce point, du fait d’une structuration sur le mode disciplinaire, le monde universitaire constitue un obstacle de taille face auquel les MSH sont les mieux placées pour contourner cette difficulté.

Par ailleurs, nous sommes amenés à réfléchir à notre engagement, aux réponses que nous pouvons apporter sur de grandes interrogations sociologiques. Au cours des années 60 et 70, les sciences sociales, par le biais des disciplines, accédaient de facto à la vie de la cité. Cette caractéristique s’est aujourd’hui défaite. Si les jeunes générations sont mieux formées, si elles fonctionnent davantage en réseau, tant à l’échelle nationale qu’internationale, elles participent pourtant moins à la vie intellectuelle large. A quelles conditions peuvent-elles retrouver ce chemin ?

3 – Fréquemment, les chercheurs sont obligés d’effectuer le grand écart  entre des logiques individuelles et des logiques planétaires (environnementales, climatiques…), elles-mêmes de plus en plus amples.

4 – Inévitablement, les trois remarques précédentes amènent à s’intéresser à la notion d’universalisme et il est bon, sans doute, de regarder vers d’autres disciplines que les SHS et encore une fois, c’est à travers les MSH que ce genre de préoccupation apparaît possible.

 

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