Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2021, 12 août). Fleurs de Pieyre. Les trois naissances de la Jacinthe. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116720. (Consultée le 6 décembre 2024)

Fleurs de Pieyre. Les trois naissances de la Jacinthe

Réalisation : 12 août 2021 - Mise en ligne : 20 mai 2022
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Descriptif

Cette communication a été enregistrée  dans le cadre du colloque intitulé Mandiargues : écrire entre les arts qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 11 au 18 août 2021, sous la direction d’Alexandre CASTANT, Pierre TAMINIAUX et Iwona TOKARSKA-CASTANT.

Le colloque étudiait l'œuvre littéraire (romans et nouvelles, poésie, théâtre), mais aussi esthétique (écrits sur l'art) d'André Pieyre de Mandiargues (1909-1991), dans sa relation à la modernité, aux avant-gardes historiques puis à l'époque contemporaine et actuelle. Il propose une approche transversale des études mandiarguiennes, évidemment liées à la littérature mais aussi aux autres arts (peinture, photographie, cinéma, théâtre, musique, son, radiophonie…), en développant des perspectives et des points de vue originaux et novateurs...

Claude Leroy est professeur émérite de littérature française à l'université Paris Nanterre. Il a dirigé la première édition des Oeuvres complètes  de Cendrars Tout autour d'aujourd'hui  (Ed. Denoël - 15 volumes 2001-2006).

Résumé de la communication

Entre fin 1965 et début 1966, dans le malaise que provoque en lui chaque tournant, André Pieyre de Mandiargues a composé Jacinthes. Cette suite de treize poèmes, recueillie dans Ruisseau des solitudes (1968), garde trace d'une traversée initiatique au cours de laquelle le parfum érotique des jacinthes blanches se mêle à leurs métamorphoses. Selon la légende, la fleur est née du sang d'Hyacinthe, amant d'Apollon. Puis le nom de la hyacinthe a passé de la fleur à une pierre précieuse, tandis que la fleur se voyait attribuer le nom "terrible" de jacinthe. La deuxième métamorphose n'étant soutenue par aucun mythe, le poète comble cette lacune par une alchimie des signes. Brouillant sexes et règnes, joignant l'art du lapidaire à celui du fleuriste, il a "retourné comme un sac/ Le sexe pâle de la jacinthe". La plantant enfin sur son église, par une troisième métamorphose il change la jacinthe en fleur de Pieyre.

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