Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2016, 15 juin). La "réduction" paysagère. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116527. (Consultée le 16 juin 2024)

La "réduction" paysagère

Réalisation : 15 juin 2016 - Mise en ligne : 16 mai 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé "Écrire et peindre le paysage (1750-1825) : la littérature artistique sur le paysage en France et en Angleterre" qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 14 au 17 juin 2016, sous la direction d'Émilie BECK SAIELLO, Laurent CHÂTEL et Elisabeth MARTICHOU.

Présentation de l'intervenante

Baldine Saint Girons, membre de l’IUF et professeur émérite des universités (Paris Ouest), est spécialiste de philosophie du XVIIIe siècle, de philosophie de l’art et d’esthétique. Elle a récemment publié des ouvrages sur Victor Hugo, le génie et la montagne et sur Les Marges de la nuit: Pour une autre histoire de la peinture, deux traités d’esthétique (L'acte esthétique et Le pouvoir esthétique) et des livres consacrés à un peintre, Gérard Traquandi (Contact, trace, tracé) et à deux photographes, Andoche Praudel et Eric Bourret (De la photographie comme art des trophées, Dans la gueule de l’espace).

Résumé de la communication

Le paysage artistique et littéraire semble d’abord moins originaire, plus pauvre et plus fictif qu’un possible paysage naturel, issu d’une natura naturans à l’inventivité prodigieuse. Pourtant ce qui paraissait le moins originaire, le plus pauvre et le plus fictif peut aussi devenir le plus fondamental, le plus riche et le plus réel. Ainsi en va-t-il du paysage d’images et de mots, dans la mesure où non seulement il quintessencie l’expérience paysagère et la relance, mais où il devient sa matrice et sa condition de possibilité. De lui-même, alors, sans schèmes ni concepts, mais à travers toutes sortes de perceptions, d’images et de symboles, le paysage engendre le paysage. Pour bien comprendre cette génération, il faut nous attacher à l’expérience esthétique qui témoigne de l’activité incessante d’un "paysageur". Nous essaierons d’en dégager trois temps bien distincts : l’élection de signifiants privilégiés, leur ségrégation, décontextualisation ou réduction (leur epokhè au sens husserlien du terme) et, enfin, leur mise en résonance qui devient patente dans la constitution de "chambres d’échos".

Thème
Documentation

Ce colloque international s’est fixé pour objet de présenter et d’étudier les écrits relatifs à la peinture de paysage en France et en Angleterre dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle et les premières décennies du siècle suivant. Plusieurs axes de réflexion ont été développés, prenant en considération tous les types d’écrits : ouvrages théoriques permettant d’analyser l’évolution du discours esthétique et de fixer les catégories propres à la peinture de paysage dans les deux pays, manuels à l’usage des peintres, relations et commentaires des artistes eux-mêmes qui établissent un lien entre théorie et pratique. L’interaction entre les deux nations, que ce soit en termes de rivalité ou d’influence, constitue un autre objet d’étude.

Actes du colloque

Écrire et peindre le paysage en France et en Angleterre, 1750-1850

Émilie BECK SAIELLO, Laurent CHÂTEL, Élisabeth MARTICHOU (dir.)

Presses universitaires de Rennes — 2021

ISBN : 978-2-7535-8036-7

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