Cours/Séminaire
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Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2012, 2 mai). Le faire-valoir indirect au Canada au XVIIIe siècle. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/117279. (Consultée le 4 juin 2024)

Le faire-valoir indirect au Canada au XVIIIe siècle

Réalisation : 2 mai 2012 - Mise en ligne : 23 juin 2022
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Descriptif

Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du séminaire annuel du pôle Sociétés et espaces ruraux de la MRSH, intitulé en 2011-2012 « Conflits et violences dans les campagnes ».

Sylvie Dépatie s'intéresse à l'histoire économique et sociale du Canada pré-industriel et, plus particulièrement, à l'histoire des campagnes de cette période. Depuis le début de sa carrière professorale, elle se préoccupe de la formation au premier cycle. Elle a exercé la direction des programmes multidisciplinaires de la Faculté des Sciences humaines entre 2003 et 2007 et, entre 2006 et 2009, elle a été co-éditrice de la Canadian Historical Review.

Le faire-valoir indirect au Canada sous le régime français a été peu étudié. Compte tenu du supposé libre-accès à la terre et de la prépondérance de la propriété paysanne, l'histoire rurale a privilégié l'étude des propriétaires exploitants. Dans ce contexte, les preneurs des exploitations agricoles apparaissent comme des propriétaires en puissance, choisissant de devenir locataires tandis qu'ils amorcent le défrichement de leur propriété ou qu'ils accumulent un capital pour acheter une terre déjà productive. Pourtant, certains indices laissent croire que les laboureurs ou fermiers ne sont pas toujours des jeunes gens, en voie d'accéder à la propriété. Au XVIIIe siècle, il y a, en effet, une grande diversité dans la nature des biens ruraux faisant l'objet de location et chaque type de biens attire des locataires différents. À côté des terres de dimensions modestes susceptibles d'être louées par des individus dénués de capital, la prise à ferme de grosses exploitations exige des moyens financiers importants. Sans être dominant, ce phénomène apparaît courant dans les zones de colonisation ancienne. Progressivement, des laboureurs ont choisi de cultiver la terre d'autrui et, par cette stratégie, ils ont atteint une certaine aisance économique. Il y aurait alors différenciation à l'intérieur du groupe des locataires de biens ruraux, les laboureurs aisés côtoyant des individus dont le niveau de fortune s'apparente à celui des journaliers. Pour vérifier cette hypothèse, nous examinons d'abord la nature des exploitations louées et les modalités de location de plus de 500 baux touchant l'île de Montréal. Nous suivrons ensuite le cursus de certaines de familles de laboureurs sur trois générations.

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