Le paradigme de l'économie domestique dans la littérature d'idées espagnole du XVIIème siècle

Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du programme pluridisciplinaire de la MRSH Le temps de l'Empire ibérique.

Marie-Laure Acquier est agrégée d'Espagnol, ancien membre de la Casa de Velázquez de Madrid et Maître de Conférences dans le département des Etudes Ibériques et Ibéro-américaines de l'Université Nice Sophia Antipolis. Elle a dirigé ou co-dirigé plusieurs numéros de la revue Cahiers de Narratologie : « Prose d'idées : formes et savoirs », Cahiers de Narratologie, n° 14, 2008 et « Littérature et sciences », Cahiers de Narratologie, n° 18, 2010. Ses recherches portent essentiellement sur la littérature d'idées à l'époque classique, sur la culture de cour, sur la philosophie morale et ses implications épistémologiques. Dernièrement, elle s'intéresse également à la notion de littérature de circonstance dans une perspective diachronique. Elle vient de coordonner avec Philippe Merlo, l'ouvrage collectif : La relation de la littérature à l'événement (XIXe-XXIe siècles), Paris, L'Harmattan, 2012.

Résumé de la communication

La conférence « Le paradigme du gouvernement domestique dans la littérature d'idées espagnole de la première moitié du XVIIe siècle » s'est attachée à replacer la notion de gouvernement domestique dans la trilogie du savoir unitaire que constitue la philosophie morale. Après l'archéologie de l'articulation entre les trois modes de gouvernement inclus dans la philosophie morale - gouvernement de soi, gouvernement de la maison, gouvernement de la république - la réflexion a porté sur la topographie de la notion dans un corpus d'œuvres appartenant à la vaste catégorie de la littérature d'idées aux siècles classiques. Il en ressort que la notion d'économie domestique, pourtant très ancienne et dont les racines sont à chercher chez Aristote et Xénophon, est singulièrement mise en valeur à la période concernée en un temps où les discours cherchent des alternatives aux nécessités imposées par la raison d'état.