Mémoire(s) du cinéma. Le souvenir des films dans les récits de spectateurs

Cette communication a été enregistrée lors de la journée d’études Mémoire(s) du cinéma. Le souvenir des films dans les récits de spectateurs, organisée par le Laslar dans le cadre du programme « Récits de spectateurs », en partenariat avec le GREPs (Groupe de Recherche sur les Écrans et leurs Publics). Partant du constat que, individuelle ou collective, la culture cinématographique se nourrit du souvenir des films, cette journée proposait d’explorer ces derniers en s’intéressant à la manière dont ils témoignent d’une expérience tout à la fois singulière et partagée, attestant et réactivant le pouvoir évocateur du cinéma.

Myriam Juan est maîtresse de conférences à l’Université de Caen Normandie et membre du LASLAR. Ses recherches portent sur l’histoire culturelle du cinéma, la célébrité et les imaginaires sociaux dans la première moitié du xxe siècle. Elle a notamment dirigé en 2012 un numéro de la revue Conserveries mémorielles intitulé Publics de cinéma. Pour une histoire des pratiques sociales (avec Christophe Trebuil – https://journals.openedition.org/cm/1067) et est l’auteure de plusieurs articles sur le vedettariat, les acteurs et les publics. Elle est membre du conseil d’administration de l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma ainsi que des comités de rédaction de 1895 revue d’histoire du cinéma et Double Jeu.

Résumé de la communication

Cette communication avait pour objet d’introduire la journée en interrogeant les usages des souvenirs des films dans le champ de la recherche et les enjeux de leur étude au travers des récits de spectateurs. Elle envisage d’abord les différentes manières dont la mémoire du cinéma a nourri l’écriture d’une histoire elle-même plurielle (histoire des films et des personnalités qui les ont faits, histoire du spectacle cinématographique, histoire des imaginaires sociaux et des émotions). Elle questionne ensuite les souvenirs comme sources et examine les spécificités des récits de spectateurs comme sources des souvenirs. Elle ouvre enfin la voie à une approche qui, loin de réduire les souvenirs à leur contenu factuel, s’en saisit pleinement comme objets d’étude pour tenter de cerner la manière dont les spectateurs vivent avec le cinéma, conférant à ce dernier le pouvoir d’évoquer le passé, le rendant sensible dans un présent qu’il a déserté.

Note : L'ensemble des communications de la journée a été enregistré. Les autres enregistrements peuvent être communiqués à la demande en écrivant à : myriam.juan@unicaen.fr