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Notice
Langue :
Français
Crédits
Pascal CESARO (Réalisation), François Niney (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/avgk-0562
Citer cette ressource :
François Niney. Télé AMU. (2010, 5 octobre). Débat sur la mise en scène documentaire (Penser le cinéma documentaire, leçon 4, 2/2). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/avgk-0562. (Consultée le 12 novembre 2024)

Débat sur la mise en scène documentaire (Penser le cinéma documentaire, leçon 4, 2/2)

Réalisation : 5 octobre 2010 - Mise en ligne : 10 avril 2011
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Descriptif

Un débat organisé à partir de l'ouvrage de François Niney : "Le documentaire et ses faux-semblants" qui interroge la nature des images à la télévision et au cinéma.

A quoi reconnaît-on un documentaire ? Qu'est-ce qui distingue, à l'écran, le monde réel d'un monde fictionnel ? Entre ceux qui croient aveuglément à l'objectivité des prises de vue (actualités ou archives) et ceux qui leur dénient toute vérité, n'y voyant que "mise en scène", le chemin est étroit et parfois sinueux (du fait que s'y croisent réel et imaginaire) mais c'est celui que ce livre cherche à tracer. Aucune prise de vue ne saurait à elle seule prouver un quelconque événement, mais elle montre bien quelque chose du monde à un certain moment (c'est toute la magie du cinématographe). Il convient donc de l'interroger sur son sens, sur ce qu'elle a capté, voulu montrer, sur les circonstances qui la commandent et qu'elle relatent plus ou moins, et comment elle se donne à croire au spectateur (on ne croit pas de la même façon à ce que raconte "La mort aux trousses" ou "Le chagrin et la pitié" ; le « comme si » de la fiction qu’on accepte diffère du « comme ça » du documentaire qu’on peut mettre en doute). Il s'agit donc de clarifier la distinction (et parfois le mélange, amusant ou douteux) entre documentaire et fiction, en s'appuyant sur des exemples, pour élargir la palette des traits discriminants (ou communs).
Ce n'est pas seulement la nature — supposément réelle ou imaginaire en soi — de ce qui est filmé qui va déterminer le caractère documentaire ou fictionnel du film, c'est tout autant la relation du filmeur au filmé, le patage des points de vue à travers l’objectif, la tournure de la mise en scène et du montage, la façon qu'a le film de s'adresser au spectateur, de l'entraîner à voir à l'écran notre monde commun ou un monde ajouté ("inventé"), de se faire comprendre comme une énonciation sérieuse (documentaire) ou feinte (fictive)... Sans compter qu'il y a bien des usages documentaires de la fiction (commenté par le réalisateur ou le chef décorateur, à la façon de certains bonus de DVD, un film devient ipso facto un document sur son propre tournage), tout comme il y a certaines fictions qui feignent de n'en être pas et, pour des raisons propagandistes ou commerciales, voudraient bien nous faire croire que "ça s'est vraiment passé comme ça" !

Intervention
Thème
Documentation

"Le documentaire et ses faux-semblants", François Niney, Editions Klincksieck, 2010
A l'aide de 50 questions et d'approches très variées (historique, esthétique, sociologique), François Niney tente de décloisonner les pratiques documentaires et fictionnelles.
L'ouvrage permet de mieux comprendre les mécanismes et les enjeux liés au documentaire et à la fiction. Des films importants comme "Chronique d'un été" de Jean Rouch ainsi que "Salam Cinéma" de Mohsen Makhmalbaf sont analysés avec une grande pertinence.
Quatrième de couverture :
Forme qui doit permettre de saisir " la vie sur le vif ", le documentaire, promesse de " vérité " répondant au sentiment général que l'heure est grave, semble aujourd'hui à la mode. La dernière série des palmes de Cannes est à cet égard symptomatique. On a aussi vu éclore à la télévision les " reality shows ", les feuilletons dits documentaires et la vague des " docu-fictions ". Attisant, sous ses différents avatars, la curiosité du public, le documentaire (ou supposé tel) en vient même à se produire là où on l'attendait le moins : au théâtre. Cet attrait serait-il lié au goût voyeuriste pour le sensationnel ou à l'avantage que présentent des coûts de fabrication moins élevés que ceux de la fiction ? Certes non. De grands cinéastes continuent d'inventer de puissants métissages entre documentaire et fiction, qui savent nous révéler nos façons de voir et de croire, et éclairer le monde où nous évoluons. Leurs inventions cinématographiques nous permettent de mieux distinguer les puissances respectives des deux genres, d'apprécier leur mélange bien compris, et de nous méfier des tours de passe-passe...

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