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Langue :
Français
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Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Claire SARAZIN (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), Marc Lavastrou (Intervention), Pierre-Carl Langlais (Intervention)
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Tous droits réservés aux auteurs et à l'Université Toulouse Jean-Jaurès - campus Mirail.
DOI : 10.60527/ax5m-wm29
Citer cette ressource :
Marc Lavastrou, Pierre-Carl Langlais. UT2J. (2014, 13 octobre). Réflexions théoriques sur l'application de la notion de bien commun à l'activité scientifique / Pierre-Carl Langlais, Marc Lavastrou , in Génération Open : Open Science. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ax5m-wm29. (Consultée le 27 juillet 2024)

Réflexions théoriques sur l'application de la notion de bien commun à l'activité scientifique / Pierre-Carl Langlais, Marc Lavastrou

Réalisation : 13 octobre 2014 - Mise en ligne : 15 novembre 2014
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Descriptif

Réflexions théoriques sur l'application de la notion de bien commun à l'activité scientifique / Pierre-Carl Langlais et Marc Lavastrou. In Journée d'études "Generation Open : Open Science", organisée dans le cadre de l'Open Access Week par Françoise Gouzi (Direction en Appui à la Recherche-DAR) et Marc Lavastrou (Centre de Recherches et d'Études Germaniques-CREG), avec le soutien de Foster (Facilitate Open Science Training for European Research) et le consortium Couperin. Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, 13 octobre 2014.

Tour à tour, Marc Lavastrou et Pierre Carl Langlais retracent les notions de bien commun et d’activité scientifique et éditoriale à travers les époques. Au milieu du XVIIe siècle, deux communautés scientifiques -française et anglaise- se constituent autour de revues créées par des sociétés savantes (Royal Society notamment), les auteurs ne sont pas rémunérés et il existe une grande liberté de pensée, une incitation forte à publier et à partager la production intellectuelle sans souci du droit d’auteur. La diffusion du savoir est alors prioritaire sur les logiques propriétaires et marchandes. Nous sommes alors clairement en dehors de toute logique de marché mais aussi en dehors de toute logique d’évaluation de la recherche. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que les grandes maisons d’éditions telles que Elsevier et Springer, spécialisées dans la littérature scientifique, vont parvenir à imposer peu à peu leurs conditions à la communauté des chercheurs en rachetant progressivement des petits éditeurs français. Depuis les années 1970, quatre gros éditeurs commerciaux ont le monopole et les inégalités entre les pays en voie de développement s’accentuent. Marc Lavastrou définit la notion de bien commun comme étant associé à une ressource, une communauté et un ensemble de règles sociales (Internet est une ressource immatérielle, les logiciels libres reposent sur des pratiques collaboratives), puis propose un éclairage sur les travaux d’Elinor Ostrom (première femme à recevoir le prix Nobel d’économie en 2009) et David Bollier (auteur de La renaissance des communs et cofondateur de https://www.publicknowledge.org/), qui réaffirment que les biens communs doivent être gérés de manière raisonnée comme des ressources naturelles et finies (eau, forêt), mais également immatérielles comme Internet ou la connaissance. Grâce à l’ouvrage dirigé par Elinor Ostrom et Charlotte Hess, Understanding Knowledge as a Commons (The MIT Press, 2011), la recherche scientifique est alors étudiée sous l’angle d’un commun pour lequel il est nécessaire d’établir des règles sociales afin de la société puisse se réapproprier ce bien qui est actuellement accaparé et contrôlé par des intérêts privés. Ce phénomène d’enclosure est néfaste tant pour la recherche que pour la société en générale.

Intervention
Thème
Documentation

SAINT-VICTOR, Jacques de, PARANCE, Béatrice (dirs) (2014). Repenser les biens communs, Paris, CNRS Éditions, coll. CNRS Économie, 350 p.

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AIGRAIN, Philippe (2011). De l’accès libre à la science ouverte, in Valérie Peugeot, Frédéric Sultan (dirs), Libres Savoirs : les biens communs de la connaissance. Produire collectivement, partager et diffuser les connaissances au XXIe siècle, Caen, Association VECAM, C&F Éditions, 77-85.

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OSTROM, Elinor (1990). Governing the commons. The evolution of institutions for collective action, Cambridge University Press. Ed. En français : Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, Bruxelles, De Boeck, 2010, 304 p.

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