Radicalisation des mouvements écologistes ? Discours et représentations, dispositifs politiques, administratifs, juridiques et judiciaires
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Descriptif
À mesure que s’amplifient les transformations globales, les mouvements écologistes appelant une action décisive des autorités publiques pour freiner les changements climatiques et préserver les conditions environnementales de la vie humaine sur terre se sont faits, au cours des dernières années, de plus en plus nombreux, de plus en plus visibles et de plus en plus revendicatifs.
Face à ces mises en demeure, les réponses des gouvernements, notamment dans l’Hexagone, demeurent très en deçà des attentes sociales exprimées ainsi que des objectifs que l’État lui-même s’est engagé à respecter. En revanche, l’État a mis en place des dispositifs spécifiques pour faire face à ce qui a pu être décrit comme la « menace » écologiste. C’est à l’étude de ces dispositifs et mécanismes que nous avons souhaité consacrer cette journée d’étude. Faute de pouvoir répondre positivement aux demandes sociales et écologiques portées par ces mouvements, les gouvernements qui se sont succédé depuis les années 2010 ont privilégié la réplique répressive.
Ces considérations nous ont conduit à nous intéresser en premier lieu à l’extension discursive et judiciaire des dispositifs antiterroristes aux mouvements écologistes, puis de l’usage de la notion d’« associations de malfaiteurs ». Les dispositions juridiques ont aussi été abordées.
Nous avons ensuite porté notre attention sur les dispositifs administratifs de prévention déployés à l’encontre de toute atteinte contre le modèle de production agro-industriel productiviste et l’exploitation de l’environnement délaissant son impact écologique.
Nous avons enfin envisagé la construction politique, discursive et sociale du militant écologiste alternatif comme figure de l’ennemi social intérieur. Il s’est agi ainsi de mettre en évidence les opérations de désignation de l’ennemi intérieur et de territorialisation de la menace qui lui est associée, spécifiquement localisée dans les Zones à défendre (ZAD) ou les espaces ainsi qualifiés par les autorités politiques. Elle a ainsi permis le déploiement du vocabulaire de l’« éco-terroriste » dans les plus hautes sphères de l’État.
Nous avons souligné les jeux discursifs et politiques, participant à la constitution d’une nouvelle figure de l’ennemi intérieur que sont le militant écologiste et les mouvements alternatifs se réclamant de ces luttes.
Vidéos
Radicalisation des mouvements écologistes ? introduction de la journée d'étude
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Intervenants et intervenantes
Post-doctorant en science politique au Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales, Université de Lille (en 2023)
Juriste spécialisée en droit de l’environnement, co-fondatrice de l’ONG Terre de luttes (en 2023)
Docteure en histoire (Toulouse 2, 1997)
Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'université Toulouse Jean-Jaurès, laboratoire Framespa (en 2023)
Titulaire d'un doctorat en histoire contemporaine. Chercheur postdoctoral (Cresat/MSH du Pacifique)
Enseignant-chercheur en histoire contemporaine à l'Université d'Orléans et membre du laboratoire Pouvoirs, Lettres, Normes (en 2023)
Docteur en sciences du langage. Professeur en sciences du langage et humanités numériques, fondateur de Campus Tech (2019)
Enseignant-chercheur en sciences du langage à l'Icam (Chaire Sens et travail) et membre du Pôle de Recherche Francophonies, Interculturel, Communication, Sociolinguistique à l'Université Rennes 2 (en 2023)