Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/qc7x-fa50
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2017, 17 novembre). L’atteinte aux générations futures. Le point de vue du biologiste. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qc7x-fa50. (Consultée le 21 septembre 2024)

L’atteinte aux générations futures. Le point de vue du biologiste

Réalisation : 17 novembre 2017 - Mise en ligne : 13 février 2018
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Descriptif

Cette communication a été prononcée dans le cadre du colloque international Agir en justice au nom des générations futures qui s'est tenu à Caen les 17 et 18 novembre 2017. Le concept même de Justice se comprend désormais en considération de la protection juridique des générations futures : justice environnementale, justice climatique (inscrite dans l’Accord de Paris), protections des biens communs sont autant de nouvelles facettes du concept de justice, spécifiques à notre temps. Nous vivons incontestablement une époque de métamorphoses du droit et des droits. C’est dans ce contexte que s’inscrit le colloque international « Agir en justice au nom des générations futures ».

Commentaire sur les travaux du Professeur Gilles-Éric Séralini

Peut-on questionner l’atteinte causéeaux générations futures du point de vue de la biologie moléculaire? Lorsqu’onanalyse les cellules de fœtus humain, il est possible de voir l’ensemble desproduits artificiels collés sur les gènes : plus de 400 par génome ! Les10 polluants les plus présents sur les gènes sont issus de 8 multinationales.

La première atteinte causée auxgénérations futures concerne la résilience des écosystèmes.  Une autre touche la biodiversité car l’humanitéest à l’origine de la 6ème extinction massive des espèces. Dansl’histoire de l’humanité nous n’avons jamais autant épuisé nos ressources,pollué nos milieux de vie, autant modifié les écosystèmes ni même modifié lareproduction de manière industrielle. Au large de Hawaï’ï, un continent deplastique pollue la chaîne alimentaire. Ces polluants (plastifiants etpesticides) se retrouvent dans notre corps, notamment dans les organes dereproduction. L’histoire des polluants du génome est tracée, qui démontre unecontamination globale. A titre d’illustration, le DDT atteint le cerveau, lestissus humains comme les écosystèmes.

Les travaux du professeur Séralini,mondialement connus, démontrent que des produits non déclarés dans certainspesticides sont masqués par la confidentialité. Certains phénomènes ne sont pasétudiés car le droit s’appuie sur l’épidémiologie, une science impuissante àprouver des effets combinés et chroniques à long terme, dans le cadre d’uneconsommation régulière. Précisément les travaux du professeur Séralini tententde mesurer les effets transgénérationnels, de bioaccumulation et combinés.

On constate à l’heure actuelle uneaugmentation des pathologies environnementales (malformations, maladies immunitaires…),transmises de génération en génération, car ces produits restent « collés »sur le génome. Le professeur en appelle à une révolution conceptuelle et aurecours à d’autres sciences pour appuyer le droit sur un pragmatisme renouvelé.Il est nécessaire de révéler et de lever des ambiguïtés construites par 8firmes malhonnêtes qui ont des effets sur les générationsfutures.

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