Conférence
Notice
Langue :
Anglais
Crédits
Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie (Production), Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie (Réalisation), Jean-Jacques Lecercle (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/52w6-4h03
Citer cette ressource :
Jean-Jacques Lecercle. La forge numérique. (2013, 3 octobre). The present is a foreign country : memory and nostalgia in Sam Selvon, The Lonely Londoners. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/52w6-4h03. (Consultée le 18 mai 2024)

The present is a foreign country : memory and nostalgia in Sam Selvon, The Lonely Londoners

Réalisation : 3 octobre 2013 - Mise en ligne : 19 décembre 2013
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Le Colloque international « The Place of Memory in the literature and cultural productions of Anglophone diaspora » portait sur les productions culturelles des diasporas du domaine anglophone (Inde, Caraïbes, Afrique) vers les pays anglophones (Canada, Etats-Unis, Royaume-Uni) dans la période contemporaine. Organisé en partenariat avec l’Université d’Edimbourg et co-organisé par Françoise Kral, Professeur de Littérature britannique et d’études post-coloniales à l’UCBN, Sam Coombes (University of Edinburgh) et Corinne Bigot, Université de Paris X Nanterre La Défense, le colloque s'est tenu à la MRSH de l'Université de Caen les 3 et 4 octobre 2013. Il a rassemblé une quarantaine de participants venus du monde entier, dont deux conférenciers de renommée internationale, le Professeur Robert Young, Silver Professor à NYU (New-York) et Jean-Jacques Lecercle, Professeur émérite à l’université de Nanterre La Défense.

Le thème du colloque était la mémoire. Le titre anglais « The place of Memory » interroge la place prépondérante de cette question, qui a souvent été étudiée dans sa dimension mélancolique et nostalgique. Le colloque suggèrait une autre approche portant sur les modalités de construction et de survie d’une identité d’origine qui entre en tension avec la définition identitaire du pays d’accueil. Cette problématique invite à une réflexion plus large sur les enjeux économiques et politiques des constructions identitaires nationales et de la façon dont elles s’appuient sur une mémoire collective. Cette confection d’une mémoire collective devient problématique à l’heure actuelle en raison du développement sans cesse croissant de « marges » et de populations qui se chiffrent en millions de personnes vivant en marge des nations. Parmi ces questions, celles de la citoyenneté et de l’appartenance nationale dans un contexte de transnationalisme, mais aussi la façon dont le cas de ces populations et leur rapport à la sphère du politique est susceptible de devenir un paramètre clé de la compréhension du contexte politique international à l’heure actuelle.

Linguiste de formation, philosophedu langage et spécialiste de l’œuvre de Gilles Deleuze, Jean-Jacques Lecercleest l’auteur de plus d’une douzaine de livres, parmi lesquels Philosophy Through the Looking-Glass (Londres :Hutchinson, 1985), Frankenstein, mythe etPhilosophie (Paris : PUF, 1988), TheViolence of Language (Londres : Routledge, 1991), Philosophy of Nonsense (Londres : Routledge, 1994), Le Dictionnaire et le Cri : Carroll,Lear et le nonsense (Nancy : Presses Universitaires de Nancy, 1995), Alice (Paris : Autrement, 1998),  Interpretationas Pragmatics (Londres : Macmillan, 1999), L’Emprise des Signes Débat sur l’Experience Littéraire (ouvrageécrit en collaboration avec R. Shusterman, Paris : Seuil, 2002), Deleuze and Language (Basingstoke :Palgrave, 2002), The Force of Language(en collaboration avec Denise Riley, Basingstoke : Palgrave, 2004),  UnePhilosophie Marxiste du Langage (Paris : PuF, 2004) et Badiou and Deleuze Read Literature(Edinburgh : Edinburgh University Press, 2010).

Jean-Jacques Lecercle a reçurécemment le Grand Prix de la Recherche de la Société Française des EtudesAnglaises (la SAES) pour son œuvre dense, diverse et aux résonances multipleset qui explique qu’il ait dirigé des thèses dans des domaines aussi divers que lalinguistique, la littérature, du 19è siècle à la période actuelle ou encorel’histoire des idées. L’approche marxiste dont il se réclame et qu’il acontribué à repenser dans une perspective contemporaine et en rapport avec lesnouveaux défis théoriques de l’époque est en résonance avec le domainepost-colonial qui est l’objet du colloque ThePlace of Memory in Contemporary Diasporic Cultures. Parmi les apportsincontestables de son œuvre, un regard très personnel et perspicace sur lamondialisation linguistique par le biais de la langue anglaise. L’analyse deJean-Jacques Lecercle rompt avec le pessimisme de certains pour montrer commentla domination planétaire de l’anglais comme langue globale cache une faille majeurequi est la réduction de l’anglais à une langue instrumentalisée, de plus enplus appauvrie par l’utilisation basique qu’en font les locuteurs non natifs etpeu au fait de la culture et de l’histoire non seulement de l’Angleterre maisdes pays de l’anglophonie dans lesquels cette langue a ses racines. Loin destandardiser la communication et d’harmoniser les pratiques, l’anglais languede communication appauvrit les échanges humains et génère une sorte depragmatique du malentendu, chacun projetant sur elle ses propresreprésentations.

Dans sa conférence plénièredonnée en ouverture au colloque, le Professeur Lecercle parle du roman The Lonely Londoners de l’écrivaintrinidadien Sam Selvon en s’intéressant aux modes de subjectivation collectifs.La lecture que fait Jean-Jacques Lecercle de cette œuvre met en avant non pasune nostalgie collective mais la naissance d’une subjectivation collective.

Intervention

Sur le même thème