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- Date de réalisation : 26 Janvier 2006
- Lieu de réalisation : Lyon
- Durée du programme : 4 min
- Classification Dewey : histoire économique, systèmes et théories
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- Catégorie : Entretiens
- Niveau : niveau Master (LMD)
- Disciplines : Sciences économiques, Economie du travail, Sociologie et comportements économiques
- Collections : vie quotidienne
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- producteur : MAGET Laurent
- Réalisateur(s) : MAGET Laurent
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- Langue : Français
- Mots-clés : Auguste Walras , Léon Walras, Institut des Sciences de l'Homme
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits résevés Laurent Maget - CNRS
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8 échantillons de recherches en SHS : Édition des œuvres complètes d'Auguste et Léon Walras
Jean-Pierre Potier / Pierre Dockès / Pierre-Henri Goutte - Economistes - Laboratoire TRIANGLE
Publication des œuvres complètes du père et du fils, économistes majeurs du XIXe siècle.
Audiotypie :
Jean-Pierre Potier : Chers amis, chers collègues, nous sommes très heureux de vous accueillir à Lyon aujourd'hui pour cette journée d'étude qui est destinée à marquer l'achèvement de la publication des oeuvres économiques complètes d'Auguste et de Léon Walras...
Pierre Dockès : Léon Walras est probablement l’économiste le plus important de tous les temps. C’est l’homme qui a pensé les services publics. C’est l’homme qui a pensé les monopoles naturels; et en même temps, il les considérait comme des exceptions à la règle de la concurrence, à la règle des marchés. Donc lui disait, quand on peut avoir la concurrence, la libre concurrence, quand on peut l’avoir, c’est bien. Mais il y a tout une série de situations où on ne peut pas avoir la libre concurrence, et dans ces situations-là, il faut que l’état intervienne. Donc c’est un penseur extraordinaire, parce que en même temps, c’est le penseur des marchés, et de la libre concurrence, et c’est le penseur des exceptions au marché ; et finalement, ce modèle, qui a été un modèle du service public à la française, et bien s’est très largement inspiré, de fait, de la pensée de Walras.
Pierre-Henri Goutte : Ce qui est vrai, c’est qu’entre le moment où il a écrit, et le moment où il a été reconnu, il y a une très longue période. Il y a dans la pensée de Léon Walras, le fait qu’il faut systématiquement 50 ans entre le moment où une idée apparaît, et le moment où elle est largement diffusée et acceptée par la communauté scientifique. Les manuscrits que l’on possède sont des manuscrits qui ont été donnés par la fille de Léon Walras à l’université. Ils contiennent essentiellement des manuscrits d’Auguste Walras.
Pierre Dockès : On a donc 14 volumes d’oeuvres économiques complètes, de Léon Walras et d’Auguste Walras, car son père avait été son inspirateur, et il a guidé pas à pas son fils dont il voulait faire son successeur, dont il voulait faire un grand économiste, et il lui a légué beaucoup de ses idées.
Jean-Pierre Potier : Dès les années 58, 59 et 1860, Auguste Walras met en possession de son fils l’essentiel de sa doctrine sociale et aussi je dirais, sa terminologie économique de base. De ce fait, Auguste Walras fournit les concepts clés, qui seront bien sur transformés, qui seront ensuite modifiés par le fils, mais il est clair que la connexion théorique et aussi doctrinale, en particulier sur la nécessité de résoudre la question sociale, c’est tout à fait essentiel.
Pierre-Henri Goutte : En fait on s’est intéressé à l’intégralité des fonds existants dans le monde sur Auguste et Léon Walras, On est allé chercher l’information partout où elle était, il nous en a peut-être échappé, mais la volonté était d’éditer des œuvres complètes. En fait, au niveau des textes d’Auguste Walras, on a eu trois types de travail à faire :
> Éditer des ouvrages
> Éditer des mémoires dont on possédait des brouillons, et donc montrer comment à travers les brouillons on arrivait à l’oeuvre finale
> Et puis on avait énormément de manuscrits, notamment des manuscrits de cours qui sont extrêmement importants puisque cela donne une vision complète de l’économie politique selon Auguste Walras, chose que l’on avait pas jusqu’à présent.
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