Documentaire
Notice
Lieu de réalisation
village de Lilongo, Likouala, Congo Brazzaville
Langue :
Akan
Crédits
Romain Duda (Intervention)
Conditions d'utilisation
© 2019 Romain Duda, CNRS-MNHN Musée de l'Homme Paris & Ordre de Malte France
DOI : 10.60527/q5gs-rf43
Citer cette ressource :
Romain Duda. SMM. (2018, 13 mars). Sommeil d'enfant et chant des femmes chez les Aka , in vie quotidienne. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/q5gs-rf43. (Consultée le 10 novembre 2024)

Sommeil d'enfant et chant des femmes chez les Aka

Réalisation : 13 mars 2018 - Mise en ligne : 13 mai 2019
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Descriptif

Village de Lilongo, département de la Likouala, Congo, 13 mars 2018

Au Congo, dans un village  aka, un nouveau-né dort à poings fermés lors d’un chant polyphonique entonné par les femmes. D’autres enfants s’approchent, observent, écoutent, reproduisent.

Chez les Aka, la transmission des règles musicales, notamment des formes rythmiques complexes, commence dès le plus jeune âge : par le mimétisme et une participation progressive, ou comme ici pour le nouveau-né par une immersion et un apprentissage passif (enculturation). 

Ce chant est caractéristique de la musique aka, alliant polyrythmie et polyphonie. Ici, la polyrythmie est clairement identifiable en début de film avec la superposition des pulsations binaires (battue des mains) et ternaires (le hochet de la femme tenant le nouveau-né  enveloppé dans une serviette blanche, endormi en travers de ses jambes). 

Laissant souvent place au jodel (chant sans paroles avec une alternance de voix de poitrine et voix de tête), ces chants se caractérisent toutefois par des thèmes. Ici le chant traite du mariage polygame (mbàndà), présenté par les femmes comme une  situation de "tracasseries", d'inconfort, où les deux femmes sont souvent mal à l'aise dans leurs activités quotidiennes et leurs relations. 

Les caractéristiques musicales, notamment rythmiques, et le contexte de performance permettent de distinguer différents répertoires. Ce chant fait partie du répértoire enyomo, du nom d'une "association rituelle", c'est-à-dire un corpus de chants et danses et de connaissances associé à une entité surnaturelle (mokondi). Le mokondi enyomo, mobile sur le territoire aka, intervient physiquement dans les villages lors de différentes cérémonies, notamment les levées de deuil. Ces chants peuvent toutefois être entonnés en tout occasion, comme ici lors d'un moment de convivialité entre femmes. 

Caméra, son, montage, réalisation : Romain Duda

L'auteur remercie les femmes du village de Lilongo d'avoir accepté d'être filmé ce jour-là.

La séquence a été réalisée dans le cadre des missions anthropologiques du programme "Soutien et amélioration et conditions de vie des populations autochtones de la Likouala, Congo" (2017-2019) de l'Ordre de Malte France.

Pour plus de détails sur la musique aka :

FURNISS, S. 1991. LA TECHNIQUE DU JODEL CHEZ LES PYGMÉES AKA (CENTRAFRIQUE).

FURNISS, S. 2012 . MUSIQUES AKA ET BAKA : UNE PARENTÉ DE RÉFÉRENCE


Intervention
Thème
Documentation
Furniss

Furniss

S. 1991. La technique du jodel chez les Pygmées Aka (Centrafrique).

S. 1991. La technique du jodel chez les Pygmées Aka (Centrafrique). Étude phonétique et acoustique. Cahiers d'Ethnomusicologie

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