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- Date de réalisation : 10 Février 2017
- Durée du programme : 68 min
- Classification Dewey : Epistémologie, causalité, genre humain, Recherches sur le féminisme
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
- Disciplines : Philosophie contemporaine, Société- Approches transversales et méthodologie
- Collections : Varia
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : FEMENÍAS María Luisa
- producteur : Université Toulouse II-Le Mirail
- Réalisateur(s) : SARAZIN Claire
- Editeur : SCPAM Université Toulouse II-Le Mirail
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- Langue : Espagnol
- Mots-clés : études sur le genre, recherches en sciences humaines et féminisme , théorie féministe, études féministes (en philosophie)
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'Université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.
Dans la même collection
























Epistmologia feminista : la falacia del conocimiento objetivo / María Luisa Femenías
Epistmología feminista : la falacia del conocimiento objetivo / María Luisa Femenías. Conférence organisée par le Réseau Arpège sous la responsabilité scientifique de Michèle Soriano (Centre d'Etudes
Ibériques et Ibéro-Américaines-CEIIBA), Université Toulouse Jean Jaurès, 10 février 2017.
> Voir la conférence traduite en français ici.
Dans cette comunication, María Luisa Femenías se propose de montrer que « la quête épistémologique constitue une pratique éthique qui surgit et, pour reprendre les termes d'Ana de Miguel, "dans
la mesure où la vision structurelle est constituée de la réalité, la
vision construite à partir de la simple acceptation du regard
hégémonique devient irrationnelle". La théorie permet
d'appréhender, de voir les objets et par conséquent le féminisme
implique la création d'un réseau conceptuel que l'on peut appeler
"filtre" pour restituer sa propre construction de la réalité. C'est pour
cette raison que nous devons abandonner le regard ingénu qui nous
pousse à considérer que la réalité est là, telle que nous le percevons,
et devons mettre l'accent sur le sujet connaissant. Ce qui ne veut pas
dire que si toutes les femmes acceptent une vision féministe de la
réalité, les résistances face à l'acceptation de nouvelles approches
constituent des réponses collectives à des conflits collectifs,
résultats des inégalités structurelles et des processus de socialisation
hégémonique qui consolident les codes culturels ancestraux et
universels struturés à partir de ce qu'il est convenu d'appeler
"l'idéologie patriarcale". Par conséquent, l'idéologie patriarcale
s'érige en filtre parfait des modes de construction des objets -au sens
large du terme- et des faits culturels que nous considérons naturels,
structurellement cohérents et ontologiquement légitimes. Tous ces
éléments expliquent l'importance d'une épistémologie féministe capable
d'ôter toute légitimité aux filtres théoriques traditionnels, filtres
qui confirment l'infériorité des femmes -et d'autres groupes d'ailleurs-
qui considèrent ces femmes comme assujéties ou incompétentes.
Si le
féminisme remet en caus la légitimité de ces cadres et de ces filtres,
c'est d'abord en tenant compte de la dimension sociale, éthique et
politique de la situation générale des femmes qu'il doit le faire car il
s'agit d'une véritable problématique, injuste de surcroît. C'est aussi
pour identifier les causes de cette situation culturelle, historique,
psychologique et économique et déterminer ce que l'on a appelé
"attribution de responsabilités". Ensuite, c'est également pour pouvoir
élaborer des propositions théoriques alternatives . Il ne suffit pas de
qualifier la situation d'injuste, il faut aussi démontrer qu'elle n'est
pas naturelle ni dépendante d'une ontologie et il faut proposer des
alternatives susceptibles de transformer les structures sociales et de
les rendre moins conflictuelles. Finalement, il faut rendre cette prise
de conscience universelle , ce qui incite à développer une imagination
féministe, théorique et pratique, qui rende incontournable la
construction d'une société dans laquelle tous les êtres humains puissent
bénéficier, sans exception, d'égalité. ».
A la lumière de ce que
nous venons de dire, il convient d'illustrer brièvement ces propos avec
trois exemples de différentes époques et de différents domaines de
recherche mais de grande importance universitaire et celui de la vie
quotidienne. Dans ces trois cas, le regard féministe critique induit des
changements profonds.
Le premier exemple correspond à un cas précis
de la philosophie aristotélicienne, le second s'appuie sur la recherche
collective à laquelle nous participons et où étaient comparés des tests
de Rorschach. En troisième lieu, nous nous s'intéresserons à l'hypothèse
de Thomas Lequeur concernant le corps humainsles et qui met en avant
l'importance du regard féministe. Dans tous ces cas, notre analyse est
fondée sur des métalectures critiques dans une perspective de genre et
sur des bases épistémologiques féministes. » (María Luisa Femenías).
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