Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Iméra, Marseille
Langue :
Français
Crédits
Pierre-Yves Wauthier (Organisation de l'évènement), Florence Weber (Organisation de l'évènement), Julian Quinones Vargas (Réalisation), Manon Vialle (Intervention)
Détenteur des droits
Centre Norbert Elias UMR 8562 (CNRS/EHESS/Avignon Université/AMU)
Citer cette ressource :
Manon Vialle. Centre Norbert Elias. (2023, 5 juin). Désirer – ou non – un enfant comme forme d’égoïsme : un enjeu particulier dans le cadre des bouleversements environnementaux ? , in Familles et parenté face aux bouleversements environnementaux [Journée d’étude] . [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/143781. (Consultée le 16 juin 2024)

Désirer – ou non – un enfant comme forme d’égoïsme : un enjeu particulier dans le cadre des bouleversements environnementaux ?

Réalisation : 5 juin 2023 - Mise en ligne : 23 juin 2023
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Descriptif

Actuellement chercheuse contractuelle à l’INED, je m’intéresse aux représentations et vécus de la famille, de la parenté et de l’infertilité. Dans le cadre de recherches précédentes j’ai étudié le traitement de l’infertilité féminine liée à l’âge en assistance médicale à la procréation (AMP) en France, puis les vécus de l’infertilité des  adolescent·es et jeunes adultes ayant eu un cancer, et je travaille actuellement sur les représentations de jeunes (18-30 ans) issus de 8 pays européens (Albanie, Belgique, Italie, Suisse, Espagne, Macédoine, Slovénie, Kosovo) de la famille, la parenté et l’accès aux techniques d’AMP. Ces différentes recherches m’ont amené à développer une analyse élargie des représentations actuelles de la famille, en contexte d’infertilité ou non. Elles ont notamment pour point commun d’interroger le sujet du désir d’enfant sous différents angles et à venir l’éclairer au croisement des questions d’âge et de genre.

C’est précisément ce sujet des représentations du désir d’enfant que je souhaite questionner lors de cette communication, dans le cadre particulier des enjeux environnementaux. Nous assistons au cours de ces dernières années à une place plus importante de la question du non-désir d’enfant volontaire pour raison environnementale dans le champ militant, médiatique voire politique. Des publications scientifiques (Mazuy et Debest, 2014 ; Dubus et Knibiehler, 2020), grand public (Bueno, 2019 ; Pont, 2022) et émissions médiatiques (France culture 2020, 2022) donnent à entendre celleux parfois nommés Gink1 ou Childfree. Les positions variées autour du sujet s’accompagnent souvent d’un usage de l’argument de l’« égoïsme », tantôt mobilisé pour dénoncer celleux qui souhaiteraient enfanter dans un monde déjà trop impacté par la présence humaine, tantôt mobilisé à l’inverse pour dénoncer celleux qui ne désireraient pas avoir d’enfant volontairement, refusant de participer à la perpétuation de
l’espèce humaine.

Pourtant, cet argument de l’égoïsme pour justifier ou condamner les décisions autour de l’enfantement n’est pas nouveau. À partir de mes différents terrains d’enquêtes, je tâcherai d’en montrer les contours divers et ce que les usages de cet argument disent plus largement des normes et représentations de la famille et de la reproduction dans les sociétés européennes.

Intervention
Thème

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