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Notice
Lieu de réalisation
Château de Chambord
Langue :
Français
Crédits
Jean Philippe [MSH-Val de Loire] CORBELLINI (Réalisation)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés
DOI : 10.60527/c1sc-rw80
Citer cette ressource :
CITERES UMR 7324. (2019, 26 mars). 09 - "Mise en discussion de la notion de services écosystèmiques culturels appliquée à la forêt de Fontainebleau" : Clémence Dedinger (Ecole des hautes études en sciences sociales) , in Colloque « Habitats forestiers et forêts habitées » Comment usages, gestions et pratiques sociales interagissent avec la faune sauvage en forêt ?". [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/c1sc-rw80. (Consultée le 31 octobre 2024)

09 - "Mise en discussion de la notion de services écosystèmiques culturels appliquée à la forêt de Fontainebleau" : Clémence Dedinger (Ecole des hautes études en sciences sociales)

Réalisation : 26 mars 2019 - Mise en ligne : 8 juillet 2019
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Descriptif

COLLOQUE « HABITATS FORESTIERS ET FORÊTS HABITÉES » COMMENT USAGES, GESTIONS ET PRATIQUES SOCIALES INTERAGISSENT AVEC LA FAUNE SAUVAGE EN FORÊT ?"

 

Ce colloque international, qui s'est tenu au sein du Domaine national de Chambord (26 et 27 mars 2019), s'inscrit dans le cadre du projet de recherche COSTAUD (Contribution des OnguléS au foncTionnement de l’écosystème et AUx services rendus à ChamborD, financé par la Région Centre-Val de Loire et porté par l'Irstea, 2016-2019).

Toutes les informations sur le colloque : https://living-forests.sciencesconf.org/

 

 

Le colloque "Habitats forestiers et forêts habitées" a abordé la forêt, part de l'imaginaire et des paysages, comme lieu d’interactions entre l’homme et la faune sauvage.

Il a été l'occasion de réfléchir à l’empreinte passée de nos activités, aux déterminants actuels et leurs enjeux, ainsi qu’aux perspectives d’évolution des forêts et des habitats qui les composent.

Pour y parvenir ont été privilégiées les approches pluridisciplinaires tenant compte de l’écologie de la faune sauvage et des forêts, de leurs représentations sociales et de la fréquentation touristique associée à ces patrimoines naturel et culturel.

 

Session "Usages et pratiques sociales autour de la faune sauvage et des milieux forestiers"

"Mise en discussion de la notion de services écosystèmiques culturels appliquée à la forêt de Fontainebleau" : Clémence Dedinger (Ecole des hautes études en sciences sociales)

 

Résumé de l'intervention :

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Cette communication repose sur le concept de « formes environnementales » (Blanc, 2016). Elles renvoient aux valeurs incorporées dans des formes socio-naturelles déterminées. Elles invitent à renouveler les approches sur les « services écosystémiques[1] ». Cette notion, valorisée depuis la publication du rapport du Millenium Ecosystem Assesment, a de fait un fort pouvoir normatif par son soutien au pilotage des décisions publiques (Daily et al., 2009). Les évaluations de ces services leur attribuent une valeur économique (souvent monétaire) afin de procéder à des analyses en termes de coût-bénéfice et d'arbitrage. Ces méthodes montrent leurs limites lors de l'évaluation des services culturels : du fait de leur caractère intangible et incommensurable, ils sont souvent difficiles à quantifier. A l'exception des services récréatifs (tourisme et loisirs), de nombreux services sont alors exclus des analyses (Chan et al., 2012).

 Nous proposons une méthode d'évaluation alternative des services culturels par les formes environnementales. Les écosystèmes sont valorisés différemment dans le temps et selon les individus. Les services culturels sont alors compris comme les valeurs que les êtres humains attribuent à la nature. Ces valeurs sont contextuelles et varient selon les relations dynamiques et complexes que les individus entretiennent avec elle (Blanc, 2018). La nature dépend de la culture. La caractérisation des formes environnementales, des valorisations de la nature, permet in fine de caractériser les autres services écosystémiques.

 Cet outil conceptuel est appliqué à la forêt de Fontainebleau. Au-delà de son caractère patrimonial, de nombreux acteurs ont leur usage de la forêt. Les représentations et les savoirs des acteurs se comprennent par le recours aux méthodologies qualitatives de l'économie institutionnaliste et de la géographie (promenades commentées, entretiens, cartographie participative, photographie). Ces méthodes montrent la complexité des valeurs attribuées à la forêt dont les évaluations économiques ne rendent pas compte. Les formes environnementales peuvent être matérielles et idéelles : du rocher au brame du cerf, en passant par les paysages. Notre approche étudie les conflits de valeurs liés aux différentes pratiques de la forêt, afin d'éviter les arbitrages indésirés liés à la gestion forestière publique.

[1] Ce sont les « bénéfices que les populations tirent des écosystèmes » (Assesment, 2005).

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