Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2019, 29 juin). Écopsychologie et écoféminisme. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116671. (Consultée le 15 octobre 2024)

Écopsychologie et écoféminisme

Réalisation : 29 juin 2019 - Mise en ligne : 19 mai 2022
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Descriptif

Les deux communications de cet enregistrement ont été prononcées  dans le cadre du colloque intitulé "Humains, animaux, nature : quelle éthique des vertus pour le monde qui vient ?" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 24 juin au 1er juillet 2019, sous la direction de Gérald HESS, Corine PELLUCHON et Jean-Philippe PIERRON.

Actes du colloque

Humains, animaux, nature

Gérald HESS, Corine PELLUCHON, Jean-Philippe PIERRON (dir.)

Hermann Éditeurs — 2020

ISBN : 979-1-0370-0373-7

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Présentation des communications

L'écopsychologie, présentée par Michel Maxime Egger, et l'écoféminisme, dont il est question avec la communication de Layla Raïd, ne relèvent pas de l'éthique des vertus. Car celle-ci n'est pas une approche particulariste de la morale, contrairement à l'écoféminisme, mais elle implique, conformément à ses sources antiques, un certain universalisme et même un certain intellectualisme. Toutefois, ces approches qui insistent respectivement sur la dissociation raison/émotions et sur les relations particulières que nous avons avec les milieux et les autres vivants entrent en dialogue avec l'éthique des vertus. Elles peuvent même inspirer toutes celles et tous ceux qui s'interrogent sur les ressorts psychologiques de nos comportements écocidaires et se demandent quels traits moraux doivent être  cultivés pour que la transition écologique devienne une réalité. Pour toutes ces raisons, il nous a semblé important de proposer ces deux communications". (Corine Pelluchon)

Retrouver notre unité avec la Terre : les voies de l'écopsychologie, par Michel Maxime EGGER

Sociologue et écothéologien, Michel Maxime Egger est responsable du laboratoire de "transition intérieure" à l’ONG suisse Pain pour le prochain, co-directeur de la collection "Fondations écologiques" aux éditions Labor & Fides et animateur du réseau www.trilogies.org qui met en dialogue traditions spirituelles et grands enjeux écologiques.

Émergence dans un temps d'urgence planétaire, l'écopsychologie est un champ de recherche transdisciplinaire qui s'est développé avant tout dans le monde anglo-saxon. Elle offre des pistes novatrices pour la santé conjointe de la psyché humaine et de la Terre, comme fondement d'une société véritablement écologique. Son projet se déploie sur plusieurs axes, notamment : 1) Une tâche psychologique pour - à travers un travail sur les émotions comme la peur, l'impuissance et le découragement - sortir du déni et de l'inertie pour nourrir les capacités de résilience et d'engagement ; 2) Une tâche éducationnelle pour répondre à la déconnexion envers la nature, qui est à la racine de la crise écologique, et favoriser une ontogenèse plénière, c'est-à-dire la croissance d'un être humain capable de relations harmonieuses avec les autres, humains et non humains ; 3) Une tâche anthropologique pour passer du moi égocentré et séparé au soi écocentré et relié, en réintégrant la nature dans la psyché humaine et en explorant la notion d'inconscient écologique ; 4) Une tâche écopratique et écothérapeutique pour accompagner les personnes dans leur chemin de reliance profonde à la Terre et à tous les êtres qui l'habitent.

Val Plumwood et les lieux particuliers : perspectives écoféministes sur les lieux de vie, par Layla RAÏD

Professeure de Philosophie à l'université de Picardie Jules Verne, ancienne élève de l'ENS Paris et agrégée de philosophie, Layla Raïd est l'auteure d'ouvrages et d'articles dans le champ de la philosophie du langage et de la connaissance (Wittgenstein), de la philosophie de la littérature (Bakhtine, Sarraute, Dostoïevski), et de l'éthique contemporaine. Elle a publié notamment des articles sur l'éthique du care (Gilligan, Tronto), ainsi que sur l'éthique environnementale (Leopold) et les philosophies écoféministes (Plumwood).

La philosophe écoféministe australienne Val Plumwood a changé son nom, après son divorce, pour adopter le nom d'un lieu particulier, celui de la montagne où elle avait construit sa maison, le Mont des pruniers (plumwood). Un des enjeux pour l'éthique environnementale est de se donner les moyens de comprendre l'importance morale des lieux, loin des éthiques généralistes, qui ne comprendront le lien aux lieux particuliers que via les affects (attachement, amour), sans parvenir à intégrer leur valeur autrement que de manière relative. Nous montrerons comment Plumwood défend cette valeur à partir d'une éthique particulariste, qui place en son cœur l'attention au particulier. Nous retiendrons trois caractéristiques du particulier — surprise, contextualité et non-interchangeabilité — pour penser cette importance morale des lieux particuliers.

Thème
Documentation

Humains, animaux, nature

Gérald HESS, Corine PELLUCHON, Jean-Philippe PIERRON (dir.)

Hermann Éditeurs — 2020

ISBN : 979-1-0370-0373-7

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