Le consentement libre et éclairé du patient

Cette communication a été enregistré le 17 Mars 2023 à l'université de Caen.

Résumé de la communication : 

Si la visioconférence  a vite été intégrée dans les pratiques de soin, l'on doit être particulièrement attentifs aux éventuels effets pervers, freins ou au contraire, leviers facilitateurs de l’adhésion à la téléconsultation. Une étude croisée des besoins identifiés par la personne, la famille et les professionnels doit toujours précéder le recours à la téléconsultation. Cette contribution explore les obligations déontologiques et éthiques que le psychologue doit  remplir dans le cadre de la téléconsultation, et analyse plus spécifiquement les conditions d'expression du consentement des patients. Les interviews avec ces derniers menés dans le cadre de cette recherche, révèlent que la téléconsultation facilite les échanges avec le praticien dans certaines conditions, mais ne doit pas devenir l'usage exclusif. Le contact humain reste fondamental, même s'il peut à l'occasion passer par les ondes. 

Biographie de l'auteure : 

Astrid Hirschelmann est Professeur des Universités en Psychologie pathologique et clinique à l'Université de Caen-Normandie. Elle y dirige le Master 2 de Psychologie psychodynamique clinique et pathologique et s'intéresse particulièrement aux conditions d'exercice du métier de psychologue, aux pratiques psychothérapeutiques et leurs effets, ainsi que le cadre de consultation réservé aux patients. Ses travaux sur les situations de vulnérabilité psychique et sociale l'ont particulièrement sensibilisée aux risques et moyens de protection qui peuvent être mobilisés dans la relation praticien-patient. La question de la téléconsultation et de la télésurveillance font aujourd'hui partie intégrante de la pratique psychologique et des modes de communication des psychologues aussi dans une interdisciplinarité concertée, d'où sa participation au projet de recherche EDeTeN.