Place et fonction du paysage dans l’œuvre d’Henri Raynal

Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque  international  consacré à Henri Raynal, organisé  par  le  LASLAR  et  le  CERReV  de l'université de Caen Normandie en partenariat avec l'IMEC et l’ESAM.

Henri Raynal est un auteur prolifique qui ne cesse d’écrire depuis 50  ans.  Sa  production  concerne  aussi  bien  le  roman  que  la  philosophie  (entendue dans  un  sens  large),  la  critique  d’art  et l’essai  littéraire.  Sa  route  a  croisé  celle  d’auteurs  très  célèbres (d’André Breton à  Philippe Sollers,  Jean  Dubuffet  ou  Roger Munier).  Cependant,  du  fait  de  sa  profonde  originalité,  il  est demeuré mal connu, toujours aux marges du milieu littéraire où il a   pourtant   quelques   admirateurs   inconditionnels.   Or,   il   est important  que  l’université  assure  sa  vocation  de  tête - chercheuse en  mettant  au  jour  des  œuvres  destinées  à  se  déployer  dans  le patrimoine national.

Michel Collot est professeur de littérature française à l’université Paris III-Sorbonne nouvelle. Le paysage est au coeur de ses recherches, de son travail d’écriture et de sa réflexion, dans ses essais littéraires, ses poèmes et les colloques interdisciplinaires qu’il a dirigés.

Résumé de la communication

Il s’agira de montrer que l’expérience du paysage est à la source de la poétique et de l’esthétique d’Henri Raynal ; elle nourrit son écriture aussi bien que son approche de la peinture : l’art et la poésie procèdent à ses yeux d’une relation intime au monde à laquelle convient seule une expression rendue elle-même sensible. Elle est aussi le point de départ d’une réflexion plus proprement philosophique sur la place de l’homme dans l’univers et sur la nature de celui-ci ; faisant de plus en plus appel aux enseignements de la science moderne, elle déborde les données de l’expérience pour déboucher sur une interrogation métaphysique et conduit à se demander s’il est possible d’aller ainsi au-delà du paysage ou s’il est préférable de s’en tenir aux ressources d’une phénoménologie dont Henri Raynal a su montrer la fécondité littéraire et artistique.