Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2012, 23 janvier). Pour en finir avec l’impressionnisme littéraire. Un essai de métastylistique. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131781. (Consultée le 12 décembre 2024)

Pour en finir avec l’impressionnisme littéraire. Un essai de métastylistique

Réalisation : 23 janvier 2012 - Mise en ligne : 13 juillet 2022
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Descriptif

Cette conférence a été donnée dans le cadre de la journée d'étude intitulée Réalisme(s) et réalité(s) organisée par le LASLAR à la MRSH les 23 et 24 janvier 2012, sous la direction de Jean-François Castille et Laure Himy-Piéri. Cette manifestation avait pour objet d'éclairer les notions de réalisme(s) et réalité(s) en littérature, d'un point de vue linguistique, esthétique, et/ou philosophique.

Professeur à la Sorbonne, Bernard Vouilloux a centré ses recherches sur les rapports entre le verbal et le visuel, littérature et peinture, poétique et esthétique.

Résumé de la communication

À travers le cas de l'impressionnisme littéraire, cet article se propose d'interroger une forme de « réalisme » qui s'est construite sur « un rapport au référent orienté par la notion de fidélité » (selon les termes de l'argumentaire). Véritable mythe critique forgé sur le moment par Ferdinand Brunetière et Paul Bourget, amplifié par les approches psychologiques de la culture et repris une génération plus tard par la philologie allemande pour être systématisé par Charles Bally et son école à travers l'opposition entre expressionnisme et impressionnisme, cette notion en appelle à deux catégories de présupposés. D'une part, les présupposés sur le rapport entre le fait pictural et la perception visuelle qu'avait mis en place la doxa impressionniste (le discours des peintres et des critiques) : le peintre est à même de voir et de faire voir les choses comme il les perçoit et non comme il les conçoit. D'autre part, les présupposés sur l'articulation entre cognition et perception dans le langage, ou, comme on disait au xixe siècle, entre la couche intellectuelle des « idées » et la couche préjugée brute des « sensations », tout se passant comme si l'expression verbale était à même elle aussi d'exprimer non ce qui est conçu, mais ce qui est perçu, senti. Que cette construction idéologique d'époque (qui eut sa nécessité sur un plan autojustificatif) puisse être alléguée encore aujourd'hui dans des histoires de la langue et des formes littéraires est pour le moins surprenant. Sa « révision » est donc plus que jamais à l'ordre du jour.

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