Sociabilités festives et politisation dans la France rurale (1830-1889)
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Descriptif
Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du séminaire annuel du pôle Sociétés et espaces ruraux de la MRSH, consacré pour l'année 2015-2016 aux pouvoirs publics et sociétés rurales.
Rémi Dalisson est un historien français spécialisé en histoire culturelle, notamment dans la symbolique festive, les politiques mémorielles et les rapports entre histoire et mémoire. Il est professeur des universités à l'IUFM de Rouen et à l'université de Rouen. Docteur en histoire, spécialiste des sociabilités et politiques symboliques des XIXe et XXe siècles, il a pour objet d'étude principal les fêtes, notamment républicaines, ainsi que leur rôle historique et les diverses utilisations de celles-ci par le politique.
Résumé de la communication
Il s’agit de comprendre comment une politique festive dont le modèle est urbain a pu se répandre dans le monde rural au milieu du XIXe siècle et en quoi elle a politisé le pays dans ses profondeurs. La période Second Empire/débuts de la IIIe République est à cet égard fondatrice. La fête impériale s’implante dans les campagnes (grâce au 15 août) avec un discours et des pratiques syncrétiques qui préfigurent paradoxalement les fêtes républicaines. La République approfondit et systématise l’usage civique de la fête (14 juillet, inaugurations, enterrements) notamment dans le monde rural grâce à l’école (c’est pourquoi nous irons jusqu’au centenaire de 1889). La fête génère une sociabilité propre, y compris dans le domaine de la contestation politique et religieuse. Dès lors, elle devient un rituel civique populaire souvent contesté (incidents), notamment dans les campagnes qui y font ainsi leur apprentissage politique (politisation par le bas), dès le Second Empire avant une première forme d’accomplissement lors du centenaire de 1789.
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MRSH Caen
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