Cours/Séminaire
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2017, 4 avril). Un itinéraire d’historien ruraliste : des sociétés d’agriculture à la microhistoire. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/117381. (Consultée le 28 octobre 2024)

Un itinéraire d’historien ruraliste : des sociétés d’agriculture à la microhistoire

Réalisation : 4 avril 2017 - Mise en ligne : 27 juin 2022
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Descriptif

Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du séminaire annuel du pôle Sociétés et espaces ruraux de la MRSH de l'année 2016-2017.

Fulgence Delleaux est Maître de conférences en Histoire moderne à l’Université de Namur et chercheur associé aux Université de Valenciennes et de Caen.

Résumé de la communication

Au point de départ se trouve une thèse sur l’évolution socioéconomique des campagnes du Hainaut français de la fin du règne de Louis XIV jusqu’au début du XIXe siècle. La période est marquée par d’âpres conflits militaires et à la suite une croissance démographique exceptionnelle. L’hypothèse de départ était de montrer que cette conjoncture atypique pouvait avoir un impact sur la structure des campagnes hennuyères. Elle pouvait être l’élément déclencheur, ou tout du moins amplificateur, de toute une série de transformations. Nous avons tenté de les observer en resserrant la focale sur les « censiers », de moyens et grands exploitants en fermage, dont l’exploitation est souvent la propriété d’un  seigneur, et qui occupent une part importante des terroirs. L’enquête a alors révélé, en combinant approches macro et micro, d’une part la palette de stratégies d’adaptation des censiers face à des événements spécifiques ; d’autre part, le rôle actif, stimulateur et indispensable de plusieurs seigneurs.

Nonobstant, bon nombre d’aspects relatifs aux dynamiques et stratégies de fonctionnement de la grande exploitation au siècle des Lumières restaient dans l’ombre. Pour les saisir sur le vif, nous avons aujourd’hui pris le parti d’utiliser des « écrits paysans » suffisamment détaillés, à savoir des livres de comptes, des journaux, des correspondances ou encore des mémoires sous la plume de grands exploitants ou d’employés au service des grands domaines agricoles. Autant de témoignages directs susceptibles de réévaluer, de notre point de vue, l’apport des autres sources habituellement invoquées lors d’études se rapportant à la marche des grandes exploitations agricoles. Au fil des découvertes archivistiques, le champ géographique a été étendu à la Belgique et à la Suisse romande.

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