Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Amphithéâtre / Maison des Sciences de l'Homme Alpes
Langue :
Français
Crédits
Sarah Vanuxem (Intervention)
Détenteur des droits
MSH-Alpes
Citer cette ressource :
Sarah Vanuxem. MSH-Alpes. (2022, 5 avril). Du droit de déambuler. Repenser la liberté d'aller et venir à l'âge de l'anthropocène | Sarah Vanuxem. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/132577. (Consultée le 25 avril 2025)

Du droit de déambuler. Repenser la liberté d'aller et venir à l'âge de l'anthropocène | Sarah Vanuxem

Réalisation : 5 avril 2022 - Mise en ligne : 29 août 2022
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Descriptif

En Norvège, en Suède et en Finlande, mais aussi en Angleterre et en Ecosse, existe un right to roam ou droit d’accès à la nature. Nous ne connaissons pas d’équivalent en France où la liberté de passer sur les terres d’autrui est généralement suspendue au bon vouloir du propriétaire et consiste en une simple tolérance (quoiqu’il existe de nombreux droits de passage, à commencer par le fameux chemin des douaniers).
Mais au-delà de l’état du droit en vigueur, qu’il faudrait dresser, ce que je souhaiterais étudier, via ce droit de déambuler, est la possibilité de repenser le droit à l’âge de l’anthropocène. En effet, le droit est généralement pensé comme une occupation ou « prise de terre », c’est-à-dire comme allant de pair avec une vie sédentaire, qui ne serait précisément pas celle de la fugue ou de l’errance. Or le nomadisme peut être considéré comme une manière économe de vivre sur terre, précieuse pour qui partage le souci écologique. Se déplacer n’est d’ailleurs pas le propre de l’homme : les animaux, les végétaux, mais aussi, par exemple, les eaux doivent pouvoir circuler. De sorte que s’intéresser au droit d’arpenter la terre conduit à réfléchir à l’échelle d’un droit des entités terrestres. Enfin, les droits de passage sont souvent soit des  droits d’usage collectif, soit des biens communs qu’il conviendrait, sans doute, de sauvegarder, voire de reconquérir. 

Informations complémentaires

Sarah Vanuxem est maîtresse de conférences à la faculté de droit de l'Université Côte d'Azur. Ses recherches se situent à la croisée du droit des biens et du droit de l'environnement, avec des incursions en philosophie environnementale, en anthropologie de la nature et en histoire du droit.

Bibliographie sélective

  • "Des choses de la nature et de leurs droits" (Quae, 2020)
  • "La propriété de la terre" (Wildproject, 2018)
  • "Des choses saisies par la propriété" (Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne, 2012)
Intervention

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