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Français
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DOI : 10.60527/5zek-z189
Citer cette ressource :
RTRMD. (2020, 5 novembre). Trajectoires des systèmes d'endiguement.Le cas d'une levée ligérienne de milieu rural , in session 7 : trajectoires des hydrosystèmes, entre artificialisation et renaturation. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/5zek-z189. (Consultée le 16 juin 2024)

Trajectoires des systèmes d'endiguement.Le cas d'une levée ligérienne de milieu rural

Réalisation : 5 novembre 2020 - Mise en ligne : 25 novembre 2020
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Descriptif

5e colloque des Zones Ateliers – CNRS 

2000-2020, 20 ans de recherche du Réseau des Zones Ateliers

SESSION 7 -Trajectoires des hydrosystèmes,entre artificialisation et renaturation

 

Trajectoires des systèmes d'endiguement.Le cas d'une levée ligérienne de milieu rural (ZA Loire)

 

Emmanuèle Gautier ∗† 1,Louis Ferradou ∗ ‡ 2, Julien Cavero ∗§   2, Clément Virmoux ∗¶ 1, Tristan Douillard ∗ I 2

 

1  Université Paris 1et Laboratoire de Géographie Physique, CNRS UMR 8591 –  Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne –  France

2  Laboratoire degéographie physique : Environnements Quaternaires et Actuels –  UniversitéPanthéon-Sorbonne, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 : UMR8591,  Centre National de la Recherche Scientifique: UMR8591 –  France

 

Résumé

Larecherche s’intéresse à la trajectoire passée et future d’une levée ligérienneet à son système d’endiguement associé, s’inscrivantdans une longue tradition de recherche sur les levées de Loire (Dion,  1932  et 1961  ;  Garcinet al.,  2006  ;  Temam,  2012).  A l’heure  de la mise en place de la GEMAPI,  cesouvrages sont amenés à évoluer,voire à disparaître.  Le projet ANR DIGUES cherche,  parune approche pluridisciplinaire,  à analyserle fonctionnement écologique et social deces anthroposystèmes  pour proposer des scenariipossibles non seulement de l’ouvrage, mais ausside l’ensemble du système  d’endiguement. L’étude de cas proposée ici repose sur l’un  des sites étudiésdans le programme, une levée ligérienne située en milieu rural.La levée d’Uxeloupaccompagne et enserrela rive gauche de la Loire, sur une longueurd’environ 6km, au niveau des communes rurales de Luthenay-Uxeloup et de Fleury-sur-Loire, en amont de Nevers. Neprotégeant actuellement qu’une douzaine d’habitants d’une crue possible, elle faitpartie des ouvrages dont le devenir est incertain. L’analyse dusystème d’endiguement deLuthenay-Uxeloup croiseplusieurs approches, relevant principalement de l’histoire etdes sciences environnementales (géomorphologie, hydrologie, phytoécologie et dendro-géomorphologie. L’analyse du paysage et de la végétation alluviale étant au cœur de l’analyse anthroposystémique.   Tout d’abord lagéohistoire fondée sur la recherche dans les archives montre un ouvrage complexe,  construit en plusieurs phaseset dont la fonction a glissé au cours du temps. Dévolue à la navigation,la levée originelle cherche à resserrer le chenal afin de maintenir en eau des ports situés sur les deux rives.La végétation arbustive et arborée est alors " bannie" du chenal ".  A la suite des crues répétées du19e s.et dudéclin de la navigation,  l’ouvrage devient  unestructure de protection contre les crues avant d’être totalement délaissé.  La levée est alors volontairement reboisée afin de limiter l’érosion ;la levée étant majoritairement composée de sable et sans perré. Au cours de lasecondemoitié du 20e siècle,  les marges du chenal sont délaissées par les pratiquesagro-pastorales, la largeur du lit actif diminue, les marges se végétalisent.  L’analyse diachronique de la morphologieen plan du lit, des profils d’eau d’étiage et des remblaiements sédimentaires apportent des données précises sur les rythmesde réajustement du milieu. L’enfoncement du chenal principal, déclenchépar l’endiguement est accélérépar d’autres facteurs (extractions de sédiments)  :  il passe de 0,7– 1 cm par an du milieu du 19e à la fin du 20e siècle à 1,3 –   1.5 cm par an depuis 1996.  La réponse de la forêt alluviale est analysée le long de profils transversaux traversant l’ensemble de la  plaine  dont  les fréquences et  durées  de  submersion ont été déterminées ainsi que la texture dessédiments.  L'analyse dendrologique des  arbres de  la  digue  et  de  la  plaine vient compléter l'analyse. Les cortèges  floristiques (majoritairement  composés depeupleraie sèche et de lande à Quercusrobur  et  Robinia pseudoacacia) montrent une régénération limitée dela forêt  alluviale. Les peuplements végétauxde la levéene diffèrent  que peu de ceux  de la plaine.

 

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Programme et recueil des résumés à télécharger dans l'onglet documents ci-dessus.

Toutes les informations sur le site du colloque :

https://20ans-rza.sciencesconf.org/resource/page/id/5

 

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