Effondrements et ruptures : conférences d'ouverture du congrès
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Descriptif
En archéologie, le concept d’effondrement fait référence à la fin relativement rapide des sociétés, à la simplification des systèmes politiques et sociaux, au changement des cadres urbains, à la redistribution de la population dans le territoire et aux changements d’idéologie rendus visibles dans l’architecture et les arts. Les données archéologiques toujours plus nombreuses, le degré de résolution de plus en plus fin des événements et la multitude de nouvelles approches permettent de dégager des scénarios toujours plus élaborés.
Cette thématique permet aussi de questionner la précarité des constructions politiques, économiques ou encore idéologiques dans le passé. Les phénomènes d’effondrement au niveau de collectivités plus réduites comme les bassins d’emploi, les terroirs et les villes ou encore l’effondrement de certains secteurs industriels avec la mise en regard des politiques d’accompagnement ou de relance plus ou moins efficaces peuvent aussi être interrogés.
Face à la notion d’effondrement, la notion de rupture repose sur des exemples de clivage temporel dans l’histoire des sociétés humaines. La rupture marque l’avant et l’après d’un événement, souvent de niveau critique et quelle que soit sa nature. Elle mobilise fréquemment le concept de révolution. La Révolution française a provoqué l’effondrement des ordres d’Ancien Régime. L’affaiblissement actuel de certains États voit des recompositions brutales des entités nationales.
Ces ruptures sont parfois déclenchées ou précipitées par des événements externes aux sociétés, tels que des catastrophes naturelles ou épidémiologiques. Ainsi, ce concept de rupture offre une bonne grille de lecture pour discuter des capacités de résilience et d’adaptation des sociétés humaines face aux risques d’effondrements.
Vidéos
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Intervenants et intervenantes
Directrice de recherche au CNRS, examinatrice d'une thèse soutenue à Paris 1 en 2016
Préhistorienne, laboratoire TRACES, Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés, Université Toulouse-Jean Jaurès (en 2023)
Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris I – Panthéon-Sorbonne et à l’Institut universitaire de France (en 2023)
Archéologue. Enseignant à l'Université de Paris I, spécialiste du néolithique et de l'âge du fer (en 1990). Président de l'INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives (2001-2007). Membre de l'Institut universitaire de France. Co-fondateur de l'ERA/URA 12 UP7532 du CNRS en 1972, Membre de l'UMR8215 Trajectoires.
Docteur en histoire (Besançon, 1978)
Directeur de recherche émérite du CNRS au laboratoire Chrono-environnement de Besançon (en 2024)