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Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Xavier Cervantes (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés aux auteurs et à l'Université Toulouse Jean Jaurès.
DOI : 10.60527/6cza-6463
Citer cette ressource :
Xavier Cervantes. UT2J. (2015, 3 décembre). Réminiscences vénitiennes et hybridité culturelle dans les vues et capricci anglais de Canaletto / Xavier Cervantes , in Fancy-Fantaisie-Capriccio: Diversions and Distractions in the Eighteenth Century. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/6cza-6463. (Consultée le 2 décembre 2024)

Réminiscences vénitiennes et hybridité culturelle dans les vues et capricci anglais de Canaletto / Xavier Cervantes

Réalisation : 3 décembre 2015 - Mise en ligne : 15 octobre 2016
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Descriptif

Réminiscences vénitiennes et hybridité culturelle dans les vues et capricci anglais de Canaletto / Xavier Cervantes, in colloque international organisé, sous la responsabilité scientifique de Muriel Adrien, Melissa Percival et Axel Hémery, par l’Université Toulouse Jean Jaurès et l’Université d’Exeter. Toulouse, Musée Paul-Dupuy, 3-4 décembre 2015.

L’engouement singulier des collectionneurs anglais du XVIIIème siècle pour le peintre Canaletto est un phénomène bien connu, et le résultat en est qu’aujourd’hui une vaste fraction de sa production est conservée en territoire britannique. Pendant presque une décennie, de 1746 à 1755, le peintre séjourna en Angleterre. Ses mécènes aristocratiques britanniques passèrent donc de la consommation des vues de Venise, d’une Italie lointaine, rêvée, fantasmée, à un stade d’appropriation supérieur, consistant à faire venir directement Canaletto en Angleterre pour lui faire peindre des vues anglaises. Ainsi, d’emblée, le séjour anglais de Canaletto s’inscrivait dans la continuité puisque ses mécènes espéraient de ses futures vues de Londres et de ses environs les mêmes qualités que des vedute vénitiennes qui ornaient les pièces de leur country houses. Il n’est dès lors pas étonnant que de nombreuses vues anglaises du peintre offrent des réminiscences vénitiennes. Ces réminiscences sont dues au fait que Canaletto réutilisa dans sa production londonienne une syntaxe picturale typiquement italienne et des motifs et thèmes propres à ses représentations de la Cité des Doges, mais au-delà de ces résonances aisément identifiables, c’est tout un système d’affinités secrètes et d’hybridation qui fut mis en œuvre pour séduire les commanditaires aristocratiques. Les influences mettant en présence Italie et Angleterre étaient donc réciproques, et la fertilisation, croisée. Le résultat le plus singulier de ce double processus est certainement constitué par une catégorie d’images produites par Canaletto lors de son séjour anglais: les capricci. Tout au long de sa carrière, l’artiste peignit ce type de paysages fictifs typiques de l’école italienne et surtout vénitienne. Le capriccio intégrait parfois des constructions et des perspectives bien réelles, mêlées incongrument avec d’autres, purement imaginaires. La liberté liée au genre du capriccio permettait ainsi à Canaletto de faire dialoguer symboliquement Italie et Angleterre.

Intervention
Thème
Documentation

Musée des Augustins (2015). Ceci n'est pas un portrait. Figures de fantaisie de Murillo, Fragonard, Tiepolo...", Dossier de presse de l'exposition.Toulouse, Musée des Augustins, novembre 2015-mars 2016, 29 p. [En ligne : http://www.augustins.org/documents/10180/26194115/Dossier_presse_figures_fantaisie.pdf].

PERCIVAL, Melissa (2012). Fragonard and the Fantasy Figure: Painting the Imagination. Farnham (UK), Ashgate Publishing Limited, 304 p.


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