Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Toulouse, théâtre du Capitole
Langue :
Français
Crédits
Nathalie MICHAUD (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Xavier Cervantes (Intervention)
Détenteur des droits
Tous droits réservés à l'Université Jean-Jaurès - campus Mirail et aux auteurs.
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/3qyn-jx82
Citer cette ressource :
Xavier Cervantes. UT2J. (2018, 24 mai). The national Bard : la canonisation de Shakespeare en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle / Xavier Cervantès , in "Macbeth". Shakespeare sous le regard des romantiques. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/3qyn-jx82. (Consultée le 3 juin 2024)

The national Bard : la canonisation de Shakespeare en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle / Xavier Cervantès

Réalisation : 24 mai 2018 - Mise en ligne : 1 février 2019
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Descriptif

The national Bard : la canonisation de Shakespeare en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle / Xavier Cervantès, in "Shakespeare sous le regard des romantiques", journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL) de l'Université Toulouse Jean Jaurès dans le cadre d'un partenariat avec le Théâtre du Capitole, sous la responsabilité scientifique et la coordinationde Michel Lehmann et Christine Calvet. Université Toulouse Jean Jaurès, Théâtre du Capitole, 24 mai 2018.

Le Macbeth de Verdi est un cas emblématique de l’héritage shakespearien : la rencontre entre un artiste romantique à la carrière ascendante et un auteur dramatique du passé désormais érigé en icône universelle. Si cet opéra s’inscrit dans une démarche respectueuse de sa source d’inspiration, il est d’abord le résultat de la découverte d’une figure de la littérature anglaise par un jeune italien, quasiment dilettante en la matière. Comme souvent avec la posture des autodidactes, ces derniers s’enhardissent à connaître en profondeur l’objet de leur passion. Ils développent une vénération religieuse à son égard et leur première communion doit être une réussite absolue pour en surmonter l’audace. À force de placer l’œuvre de Shakespeare au pinacle, on pouvait imaginer un Verdi plus intimidé. La fougue des premiers temps a su lui donner du courage pour le projet de Macbeth. Par la suite, l’entreprise du Roi Lear est restée en revanche inachevée.
Le siècle des romantiques a beaucoup contribué à la sacralisation de Shakespeare. Son œuvre désormais intemporelle pour toutes les cultures occidentales devient la mesure à laquelle toute création artistique peut se voir confronter. Le drame shakespearien est désormais une valeur étalon. Le théâtre de Hugo, Dumas père et Musset s’évalue à l’aune du barde anglais, ces auteurs cherchant à lui rendre hommage et à lui être comparé. Plusieurs essais consacrés au dramaturge anglais sont fondateurs de l’esthétique romantique : Racine et Shakespeare de Stendhal (1823), la Préface de Cromwell (1827) de Hugo, plusieurs articles de Foscolo et Manzoni. Il est même difficile d’échapper à l’univers shakespearien tant le XIXe siècle lui accorde une place écrasante. Des éditions critiques ou populaires, ainsi que des traductions nouvelles et philologiques, viennent soutenir une omniprésence de l’œuvre théâtrale dans la programmation des théâtres. Elle modèle le jeu des comédiens et décerne selon leur mérite le statut d’acteur shakespearien. Les grands noms de la scène romantique se forgent tous à partir d’une interprétation de Hamlet, Roméo ou Othello... Berlioz n’a-t-il pas épousé une actrice, révélée à son cœur à travers le rôle d’Ophélie ?
Les chercheurs réunis par l’Institut IRPALL dans le cadre de cette journée d’étude scientifique organisée présentent un panorama européen de l’héritage shakespearien, du XVIIIe au XIXe siècle, dans le but de mieux cerner ce qui dans l’œuvre de Shakespeare a motivé l’inspiration du jeune Verdi.

Mots-clés : William Shakespeare (1564-1616) ;  Théâtre anglais (18e-19e siècles) ;

Intervention
Thème
Documentation

POSER, Norman S. (2018). The Birth of Modern Theatre: Rivalry, Riots, and Romance in the Age of Garrick. Abington, Routledge publisher, 184 p.

CUNNINGHAM, Vanessa (2008). Shakespeare and Garrick. Cambridge, Cambridge University Press, 250 p.

CERVANTES, Xavier (2003). Nurseries of Vice and Folly : Satires graphiques de l’opéra italien en Angleterre dans la première moitié du XVIIIe siècle, Revue LISA/LISA e-journal, 1, vol. I, 116-126. [En ligne : https://journals.openedition.org/lisa/3127].

CERVANTES, Xavier (1995) : “The Universal Entertainment of the Polite Part of the World” : l'opéra italien et le public anglais, 1705-1745, Thèse de doctorat en Études anglaises sous la dir. de Andrée-Marie Harmat. Toulouse, Université Toulouse 2-Le Mirail, 2 vol., 779 p.

WILLEMS, Michèle (1979). La genèse du mythe shakespearien, 1660-1780. Mont-Saint-Aignan, Publication de l’Université de Rouen et du Havre, 400 p.

PERRIN, Michel (1978). David Garrick homme de théâtre. [Thèse de doctorat en Lettres de l’Université Paris III]. Paris, Éditions Honoré Champion, 2 vol., 1692 p.

WALKER, Alice (1960). Edward Capell and His Edition of Shakespeare. London, Oxford University Press, 145 p.

BOASE, Thomas Sherrer Ross (1947). Illustrations of Shakespeare's Plays in the Seventeenth and Eighteenth Centuries, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, vol. 10, 83–108.

GARRICK, David (1769). An ode upon dedicating a building and erecting a statue to Shakespeare, at Stratford upon Avon. London, Printed by T. Becket and P. A. de Hondt, 34 p. [rééd. Nabu Press, 2011] [En ligne : https://archive.org/details/odeupondedicatin00garr/page/n5/mode/2up].

DENNIS, John (1712). Essay on the writings and genius of Shakespeare. London, printed for Bernard Lintott. [Rééd. Gale Ecco, 2012, 84 p.].

 

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