Rencontre AAU 3 : Sensible et transformations socio-écologiques des milieux de vie. Sensibilités, manières d'habiter et de concevoir

La crise socio-écologique que nous traversons fait l’objet d’approches renouvelées des interrelations entre êtres humains, milieux de vie et écosystèmes. Outre la question de l’épuisement des ressources environnementales, elle met en exergue le rôle fondamental des éléments naturels (l’eau, l’air, les sols, les odeurs, le végétal...) comme éléments essentiels de nos milieux de vie et cibles privilégiées de “mises en ambiance” des espaces urbains et des territoires habités. Par ailleurs, cette crise socio-écologique est concomitante aux évolutions

des sensibilités d’une part et des manières de concevoir d’autre part, évolutions qu’il convient de saisir et de spécifier.



Dans le cadre de cette troisième journée, il s’agira de discuter et d’interroger :

• Des implications épistémologiques et empiriques dans les croisements entre métrologie, simulation et qualification sensible des milieux de vie. Comment les approches épistémologiques et méthodologiques de qualification des milieux de vie et des environnements évoluent par la prise en compte du sensible ?
  
   
• Des manières de sentir et d’habiter les transformations socio-écologiques dans des territoires de vie à la fois urbains et non-urbains. Comment enquêter sur les expériences sensibles et les manières d’habiter des territoires de vie en crise socioécologique ?
  
   
• En quoi et comment le sensible peut-il devenir un argument / un outil / un enjeu / un prétexte à l’écologisation de l’action et de la production architecturale, artistique, urbaine et paysagère ?

De manière transversale, il s’agit d’interroger la puissance critique du sensible pour instruire des approches non anthropo-centrées ou non techno-centrées de l’environnement. Comment le sensible peut-il participer au renouvellement actuel des débats sur l’« anthropocène » ?