Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Montpellier, Université Paul-Valéry, Montpellier III
Langue :
Français
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/sj9j-d320
Citer cette ressource :
Archeo Montpellier. (2020, 15 octobre). La gestion des eaux sales, troubles et indésirables à Aix-en-Provence, durant l’Antiquité , in Eaux sales, eaux troubles, eaux de ruissellement. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/sj9j-d320. (Consultée le 1 novembre 2024)

La gestion des eaux sales, troubles et indésirables à Aix-en-Provence, durant l’Antiquité

Réalisation : 15 octobre 2020 - Mise en ligne : 26 octobre 2020
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Descriptif

La compréhension des modalités de gestion des eaux dans et aux abords de la ville antique d’Aix-en-Provence reste à ce jour très inégale, qu’il s’agisse des eaux propres ou des eaux sales.
Alors que l’alimentation en eau d’Aquae Sextiae par des aqueducs a, dès la fin du XIXe siècle, donné lieu à plusieurs synthèses, l’utilisation des eaux thermales, pourtant mentionnées par dives auteurs grecs et latins, et, plus encore la gestion des flux urbains excédentaires ont été traitées de manière plus ponctuelle, au gré des découvertes, assez rares jusque dans les années 2000. En ce qui concerne les eaux sales, ce que nous savons de l’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie, durant l’Antiquité, s’est, jusqu’à présent, essentiellement basée sur quelques tronçons de collecteurs urbains, privés et surtout publics, des regards et des puits perdus. Si l’étude de ces équipements a révélé, dans le traitement des eaux sales, des évolutions techniques au fil du temps, celles-ci ne peuvent toutefois être transposées à l’ensemble de la ville, faute d’éléments suffisants. Quant à la question du drainage des eaux de ruissellement et d’infiltration, ou encore à l’évacuation, extra-muros, des eaux usées et pluviales d’origine urbaine, elle a principalement été abordée en périphérie sud de la ville romaine, il y a une vingtaine d’années, avec la mise au jour, au sein d’anciens champs ou d’espaces funéraires, de nombreux drains et fossés. Mais les recherches se sont ici essentiellement focalisées sur la structuration de l’espace et son évolution, délaissant la fonction de ces dispositifs auxquels leur morphologie, leurs dimensions, leurs comblements ou encore leur localisation et leur orientation confèrent des fonctions diverses et, sans doute aussi quelquefois, complémentaires, voire combinées.

Avec le développement des fouilles préventives sur tout le pourtour de la ville antique, et notamment en amont de cette dernière (centre hospitalier du Pays d’Aix : Bonnet en cours) et à l’est (fouilles de la place Verdun), les données archéologiques et géoarchéologiques se sont multipliées, permettant de reprendre le dossier de la gestion des eaux indésirables à l’échelle de l’agglomération.

Même s’il reste toujours délicat de déterminer les liens et interactions qui ont pu exister entre les aménagements hydrauliques urbains et péri-urbains, la cartographie que l’on peut en faire à partir de leur chronologie et de leur typologie, basée, entre autres, sur leur fonction supposée, leurs modalités d’entretien ou encore la nature des flux canalisés, favorise aujourd’hui une meilleure perception des stratégies imaginées et mises en oeuvre pour évacuer les eaux troubles depuis l’espace urbain vers sa périphérie immédiate, et pour gérer les eaux de captage ou de ruissellement en amont de la ville, qui a la particularité d’avoir été implantée sur un site marqué par un important pendage nord-est/sud-ouest. La précision des cadres hydrologique, hydrogéologique et topographique de la couronne urbaine, durant l’Antiquité, acquise grâce au développement de programmes paléo-environnementaux pluridisciplinaires, permet, en outre, de mieux cerner les contraintes rencontrées par les édiles de la ville et les usagers, et donc de mieux comprendre les stratégies qu’ils ont adoptées. Il est ainsi possible de
mettre en évidence la constitution d’un réseau hydraulique complexe, certes très hétérogène, mais cohérent dans sa trame, mais aussi évolutif.

Communicants :

Stéphane BONNET - Direction Archéologie et Muséum d’Aix-en-Provence.

NURIA NIN - Direction Archéologie et Muséum d’Aix-en-Provence.

Colloque organisé par :

Jean-Baptiste Lebret

Sandrine Agusta-Boularot

 

Réalisation : 

Lambert Capron

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